Collecte pneumatique des déchets: Bravo les professionnels de la communication ! Et au minimum ….. deux déplacements à BARCELONE !
09/07/2011
Décidément ce sont des artistes de la communication chez « SUEZ Sita Ros Roca », le groupement attributaire, à VITRY, du marché de conception réalisation du dispositif de collecte pneumatique des déchets.
Après un « reportage » publié le vendredi 1er juillet 2011 dans le quotidien gratuit « 20 mn », est paru un article, lundi 4 juillet, dans « le Parisien ».
Il me parait intéressant de comparer ces deux articles :
Dans les deux cas, les articles se terminent par des descriptions caricaturales de même type…
Sont évoquées :
- la personne âgée, « le vieux Grégorio », rétive au tri sélectif (« le Parisien ») ou une femme (« 20 mn ») qui se plaint que le local soit fermé à clefs alors même qu’il était précisé, quelques lignes plus haut, que les habitants disposent de clefs pour ouvrir…
- En opposition est valorisé le jeune THOMAS, 17 ans (« le Parisien ») qui « salue la modernité » et « ne rechigne pratiquement plus quand les parents lui demandent de descendre les poubelles ». Le gratuit « 20 mn » évoque « Tomàs » de 17 ans qui précise que « c’est plus rapide que de traverser la rue » et il aurait ajouté « En plus il n’y a pas d’odeur, et les bornes ne sont jamais pleines ». La journaliste précise qu’« il se dit aussi plus sensible à l’argument écologique »
C’est quand même extraordinaire d’avoir fait tant de kilomètres pour rencontrer le même thomas ou deux personnes ayant le même prénom et …. le même âge….
;-). Alors, si la visite était groupée, le plan a certainement bénéficié d’une réflexion collective.
Il est magistral de constater que dans les deux articles il est fait mention de Ros Roca et qu’il est passé sous silence VEOLIA le concurrent. Nous découvrirons certainement prochainement une riposte !
L’article du Parisien évoque Romainville, Issy, Paris Batignolles et Vitry et précise que SITA, filiale de SUEZ, (alliée avec Roca Rosa) a répondu à ces « trois » ( ?) appels d’offres.
Sans préciser qu’à Issy la technologie est légèrement différente et moins coûteuse en investissement et que VEOLIA a été choisie à Issy et Romainville. Pour Paris les BATIGNOLLES, je ne sais pas à ce jour qui a été retenu, dans l’hypothèse ou l’appel d’offre serait clôt.
L’article du Parisien est sublime car il termine par une évocation d’autres solutions à l’étude dans plusieurs villes : la collecte à cheval au sein de la ville de TROUVILLE, un train touristique à Saint Malo… Cette comparaison, présentée ainsi, laisse bien apparaître le caractère « folkloriques » des alternatives.
J’ai oublié une note pittoresque décrite par le Parisien. En début d’article est évoqué le gardien d’un immeuble cossu qui descend lui-même, jusqu’à la borne prévue à cet effet, les sacs poubelles situés devant les appartements. C’est un procédé bien intéressant.
Je passe sur la faute de frappe, ou de relecture, dans le journal « 20 mn ». Ce dernier évoque des quartiers dont la densité est de 10 000 habitants aux m2 (au lieu de Km2 ).
Pour l’essentiel, ces articles passent sous silence les données précises d’un éventuel équilibre financier tant en fonctionnement qu’en investissement.
Dans les deux cas, les articles font mention d’un déplacement des journalistes à BARCELONE….. A ce stade, nous n’avons pas besoin d’envoyés spéciaux.
Je prends le pari que nous allons avoir de nouveaux articles du même type…
C’est à suivre.
EN tout cas, et de trois avec « Le Nouvel Observateur » du 7 juillet :
Ces articles sont certainement le fruit d’une bonne communication du groupement « SUEZ SITA Ros Roca »….
Maintenant, ce dont nous avons toujours besoin, ce sont des expertises techniques et financières indépendantes de VEOLIA ou de SUEZ, les deux opérateurs en situation de « duopole »…
A cet égard, malgré le vote du conseil municipal, avant de signer le marché, le Maire devrait demander une expertise à l’ADEME pour évaluer le gain énergétique du dispositif, et devrait solliciter un bureau d’étude indépendant pour évaluer le bilan « coûts avantages ». Si cette étude existe, qu’elle soit publiée sans attendre.
S’agissant du bilan financier, n’oublions pas qu’à Romainville le projet a été financé à 50% en subventions et qu’à ISSY la solution technique retenue est deux fois moins coûteuse sur le plan des investissements.
Je crois avoir été assez précis dans mes précédentes notes sur l’analyse qu’il pouvait être faite des chiffres communiqués pour VITRY. Il s’agit, d’une dépense dont les intérêts techniques, écologiques, sociaux et financiers restent à prouver.
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