Je vous propose une nouvelle rencontre, un moment d'échange:
17/02/2013
Rappel du 17 fevrier 2013
Après les rendez vous de septembre, octobre et novembre, après la réunion du lundi 21 janvier 2013, je vous propose une nouvelle rencontre:
Le besoin de débattre largement , d'échanger des préoccupations communes ou divergentes est fortement exprimé par les uns et les autres.
Aborder les enjeux municipaux en terme de logement, d’emploi, de transports, d’investissements majeurs ainsi que les multiples aspects de la vie de notre commune sont des exigences partagées. La question des structures en faveur des personnes âgées mais également celle des implantations des collèges, sont par exemple des préoccupations vives et récurrentes. Tels sont quelques-uns des thèmes sur lesquels nous avons besoin d’échanger largement.
Les exigences et les attentes pour le quotidien au sein de notre ville sont croissantes.
C’est pourquoi, je vous invite cordialement à nous rencontrer, informellement, dans le cadre de la permanence que je tiendrai:
le lundi 18 février 2013
à partir de 20h15
à la salle du Château, 6 rue Montebello.
2 commentaires
Une assemblée de quartier vue par un participant
On se demande bien pourquoi, après un retrait des réunions citoyennes pour des raisons de santé, on reprend le chemin de son conseil de quartier, enfin de l’assemblée de quartier où traditionnellement on parle un tant soit peu du budget, n’ayant pour l’examiner que le temps de prendre le dépliant de cinq volets sur sa chaise ; il pourrait faire l’objet d’une publication sur le site internet de la ville afin de se rendre au lieu de rendez-vous fixé, en ayant connaissance du dossier… quand on n’a pu assister au conseil municipal. Quoiqu’on n’ait pas l’impression que les intervenants municipaux s’en soient préoccupés. Précisons que M. le Maire souffrant était absent.
Il faut en effet savoir répondre à une citoyenne qui pose la question de savoir si la CET (contribution économique territoriale) qui remplace la TP (taxe professionnelle) est en augmentation, le dépliant met pour 2012 que les impôts payés par les entreprises et les dotations de remplacement de la taxe professionnelle sont de 15,10 %. Pour 2013, le chiffre est de 19,93 %. Bien qu’on nous explique dans le volet suivant que la suppression de la taxe professionnelle entraîne une perte de 0,3 M€ depuis 2010*. Et prive la commune de la moitié des recettes supplémentaires générées par « le dynamisme économique ». Il y a bien sûr une explication, alors qu’on la donne à celle qui a posé la question.
Au chapitre des impôts par les particuliers en 2012, en 2012 c’est 28,88 %, alors que le budget primitif pour 2013 fait état de 33,40 %**. C’est la base qui augmente et pas le taux… est-ce l’explication ? Les emprunts baissent aussi, de même que les recettes diverses, mais les subventions versées aussi, et la péréquation riches villes, villes pauvres va nous faire perdre des fonds.
J’aurais bien voulu entendre quelques éléments, de même que sur le métro express où « on », dans la salle, avait l’air d’informer les représentants sur les dernières informations du projet !
Quant à la présentation sur écran de la ville, c’est la même que chaque année, bon… Le nombre de logements, on a du mal à comprendre, l’emprise supplémentaire sur les surfaces consrtuite (trop près de la rue…) qui est faite, défendue par un « c’est mathématique », alors que les nouveaux habitants de Balzac se plaignent de couloirs extérieurs tortueux, demandent des passages supplémentaires… L’une de ces personnes qui intervenait a été d’ailleurs prise pour un habitant des pavillons. Une autre s’étonnait qu’à la place d’un pavillon, un immeuble de onze appartements a été construit. Et on en a entendu parler de ces habitants des pavillons ! On a beau dire, mais on se demande s’ils ne sont pas devenus des « sous-habitants » comme disait Primo Levi parlant des sous-hommes (l’influence langagière des triangles à l’assemblée ?). Ce n’est plus qu’une impression, c’est une réalité criante. Il faudrait une nouvelle fois expliquer la sociologie du quartier, les générations qui s’y sont succédé, à la fois ouvrière et venant des différentes diasporas. Ne vous y trompez pas, c’est un cri de colère. On a appris aussi que des dommages collatéraux ont été constatés, les affaires sont en cours.
Votre interlocuteur, bien qu’habitant un pavillon, un peu irrité de s’être dérangé pour rien, en a oublié le vœu qu’il voulait formuler à l’issue de l’assemblée : Que la priorité soit l’emploi et la résorption du chômage, et bien qu’il y ait 6 000 demandes de logement, qu’on pense aussi à ceux qui travaillent et qui n’en ont pas de logement, à ceux qui sont dans la rue. Par ces derniers mots il veut dire qu’il faut des structures souples pour les accueillir, le temps qu’il faut. 13 000 logements, c’est bien, mais sans travail, quelquefois avec comme il l’a dit, pas de logement. Et 13 000 logements, est-ce bien penser à toutes ces infrastructures qui vont avec, n’en manque-t-on pas déjà, alors que l’on prend de plus en plus de place au sol, ne doit-t-on pas en prévision garder des espaces libres, réfléchir aux générations futures qu’on aura réduit à se loger dans des communes dortoirs (A), préserver des espaces de respiration (B) ? Créons de l’emploi sur place le plus possible ! Mais rappelons ausssi ce que disait le PLU de mars 2006 : « Au Sud, le « pôle Ardoines », organisé à partir de l’échange multimodal RER / Grand Tram / liaisonSeine-Amont, pourra, une fois levée la contrainte de BP, accueillir le développement d’un nouveau quartier d’activités tertiaires, d’habitat et d’équipements. » « On » s’est laissé dire qu’il n’était pas question pour lui de partir. Alors, est-ce bien prudent de multiplier les habitations ? Avec ce risque Seveso. Votre interlocuteur n’a pas retrouvé un ancien document qui disait qu’il était difficile de densifier dans cette zone, mais ces deux textes dans le projet Seine-Amont :
A.- « La distribution de la population du territoire Orly-Rungis-Seine Amont s’appuie depuis Paris sur les grandes voies de communication que constituent les radiales (RD7, RD305, etc.) et le réseau de transports en commun (ligne 7 du métro, RER C) avec quelques zones de fortes densités comme les centres de Vitry et de Choisy-le-Roi. »
B.- « … d’autant qu’ils (les espaces ouverts) sont indispensables à l’équilibre urbain
d’ensemble dans une perspective d’accroissement démographique de développement territorial. Par exemple, les parcs et grands espaces ouverts verts du territoire contribuent à structurer le paysage urbain, espaces de respiration dans des tissus urbains qui se resserrent, ils constituent une véritable valeur ajoutée et un support au développement des franges urbaines alentour. »
Et dans le langage ne confondons pas centre commercial et zone commerciale. Et cessons d’entendre des Saint-Maur, Antony, il y a différents quartiers, pas tous riches, et citons encore Maisons-Alfort et Alfortville. Pourquoi ? Parce qu’ils ont su garder des commerces de proximité en mélangeant des commerces alimentaires avec des enseignes de grands groupes comme Fnac éveil et jeux, Pareil au même, Geox, les parfumeries comme Sephora, boutiques de téléphonie, les mêmes enseignes que l’on trouve à Thiais Village ou Belle-Épine, mais qu’on a mis en centre-ville, mais pas un centre-ville sur une avenue qui fait quarante mètres de large comme c’est prévu ; revoir de l’église Saint-Germain à la gare, l’ancien centre-ville, oui, où onze boutiques sont fermées.
La clientèle dans ses villes proches n’est peut-être pas la même, pourtant les études faites sur les Vitriots ici ou sur un autre site ne montrent que peu d’écart de revenus financiers (dans la moyenne). On parle de commerces alimentaires, mais allez donc chercher une mercière, un marchand de lingerie, de luminaires, des commerces pour habiller les jeunes, de bonnes librairies. (C’est au centre culturel de chez Leclerc que l’on trouve souvent de bons ouvrages, où pourtant la clientèle est classique. Paradoxal … quoique la personne qui s’occupe de la librairie ait été interviewée dans le mensuel). Et pour ceux qui auront baptême ou mariage, qu’ils traversent le pont suspendu et prenne la première rue à gauche, ils trouveront dragées, chocolats, présentations, quincaillerie (en fait Bricorama, mais rien ne le laisse penser).
Mais le plus dur à Vitry, c’est le soir. Rues désertes, nulles animations, tout le monde est enfermé chez soi. Cette ville n’a pas de souffle, pas de vie, pas d’imbrications d’un quartier à l’autre, pas d’alternance de lieu de vie, d’urbanisme, qui puisse nous inciter à la promenade, au « shopping » pour ces dames, quoique ça s‘améliore. Avec 86 000 habitants ! Côté culture, ne soyons pas méchants, ça bouge énormément, mais vers le modernisme, et le département pousse à ce développement.
Quant à la mixité sociale, qui fait le consensus de quelque bord qu’on soit, aucune étude n’a été faite en France, les seules qui ont été publiées l’ont été en Angleterre et aux Etats-Unis, où dans ce dernier le problème est différent. Les populations volontairement intégrées dans les centres-ville et en mélangeant les milieux sociaux – et ethniques - se sont révélé un échec, ces populations nouvellement implantées étant retournées vers leurs lieux d’origine (je parle des USA). Il n’en sera certainement pas de même ici, mais il y aura des changements de populations dans les années à venir.
* La part des impôts « ménages » dans la fiscalité locale passe de 58,5 % à 74,5 %.
** La taxe professionnelle d’un montant de 30,3 milliards représentait 43,7 % de la fiscalité locale.
En 2010 et 2011, les ressources manquantes ont été compensées à l’euro près.
À compter de 2012, cette compensation était figée mais a accentué les inégalités territoriales. À compter de 2013, les fonds départemental et régional de péréquation devraient atténuer ces disparités. C’est donc bien dont de plaint la ville considérée selon les critères adoptés comme commune riche.
GAGNANTS ET PERDANTS DE #23CA19
Les ghettos se ghettoïsent
A la phrase de mon précédent commentaire ci-dessus : « Il n’en sera certainement pas de même ici, mais il y aura des changements de populations dans les années à venir », eh bien, il n’aura pas fallu des années pour en trouver confirmation, puisque le commentaire dans la Documentation française du rapport de l’Onzus indique :
« Tous les indicateurs recueillis en 2012 par l'Observatoire national des zones urbaines sensibles sont au rouge : pauvreté, emploi, santé, éducation... Ce n'est pas tant que les habitants des ZUS vont plus mal, c'est que ceux qui vont mieux quittent les lieux, et que ceux qui les remplacent vont moins bien. »
Le rapport en entier et une synthèse
http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-onzus-2012.pdf
Que les lecteurs de ce blog me pardonnent d'avoir inversé un t et un r à construite.
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