Jeudi 28 Mars avec le Parti de Gauche à IVRY....
22/03/2013
Le jeudi 28 mars, 19h, Salle Voltaire, le Parti de Gauche / Front de gauche
vous invite à participer à une soirée débat :
FEMMES CONTRE L'AUSTERITé
En présence de :
Delphine Beauvois, Secrétaire Nationale du Parti de Gauche à l’égalité Femmes-Hommes
Claire Serre-Combe, Osez le féminisme
Souad Baba Aïssa, membre de la coordination nationale de Femmes solidaires
Les femmes sont les premières touchées par la croissance du chômage, sont en première ligne pour les emplois précaires et notamment le temps partiel.
Et on sait que la croissance des emplois à temps partiel a été largement responsable de la féminisation de la pauvreté.
Les femmes sont également touchées, à la fois comme salariées et comme principales usagères, par la remise en cause des services publics que programment les politiques d’austérité. Il faut aussi noter que la pénurie de logements sociaux rend assez théorique les annonces gouvernementales sur les plans de lutte contre les violences faites aux femmes.
Même si nous notons un affichage politique ambitieux de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, force est de constater que sa marge de manœuvre au vu du budget 2013 est plus que réduite et que par conséquent le changement promis par le candidat Hollande n'est pas au rendez-vous :
- La mise en place d’un plan de lutte contre les stéréotypes et le sexisme à l’école à l’horizon 2014 mais sans nouveaux moyens alloués à la formation des enseignant-e-s,
- Les inégalités salariales, la revalorisation des salaires des métiers féminisées et la lutte contre le temps partiel renvoyés aux accords de branches comme si la représentation nationale n'était pas en mesure de prendre sur ces sujets ses responsabilités. A ce titre, le soutien apporté par le gouvernement à l'accord interprofessionnel au service de la compétitivité des entreprises signé par trois organisations syndicales n'ayant rassemblé que 38% des voix aux dernières élections prud'homales illustre bien cette tendance de fond à privilégier le contrat face à la loi au risque de saper un peu plus l'autorité légitimée par les urnes de nos élus.
- La question centrale de la petite enfance renvoyée à l’éducation nationale ou aux collectivités territoriales déjà asphyxiées par la politique de décentralisation et de diminution des dotations de l’Etat.
- L’absence totale de prise en compte des dégâts causés par la loi HSPT et de la réouverture demandée des maternités, CIVG…
- La lutte contre les violences faites aux femmes ne prenant pas la mesure des moyens nécessaires à la prise en charge des victimes et aux besoins criants de logements d’urgence : 1700 promis alors que nous en attendons au moins 4500 pour répondre aux recommandations européennes !
Les exemples sont nombreux pour montrer qu’en matière d’égalité femmes-hommes l’affichage de bonne volonté ne suffit pas : il faut des moyens financiers et accompagner les lois de décrets contraignants ! Le PG exige moins de discours et plus d'actes concrets pour que le changement promis par le candidat Hollande ait vraiment lieu:
• Une vraie augmentation du SMIC et une vraie revalorisation des salaires dans les métiers féminisés.
• Une interdiction du temps partiel imposé et une vraie réduction du temps de travail, sans perte de salaire ni augmentation de la flexibilité.
• Un renforcement et un développement des services publics, notamment pour la petite enfance et les personnes en perte d’autonomie
• Un renforcement et une extension de la protection sociale, et le retour à la retraite à 60 ans à taux plein.
Soyons exigeants ! Chaque femme de ce pays aurait dû pouvoir se dire que, oui, depuis que la gauche est au pouvoir sa vie quotidienne ou sa vie professionnelle a changé parce qu'il y a eu progrès social. Pour nous, le compte n'y est toujours pas. Exigeons dès à présent des réformes sociales majeures et significatives pour que le « changement c'est maintenant » ne se résume pas un simple slogan de campagne.
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