Etablissement d'enseignement secondaire privé "EPIN" à Vitry: les Ministères et le Rectorat interpellés
25/09/2013
Enfin, et tout cela pour cela. Ou, comment "accoucher d'une souris"..
Lundi s'est tenue, à CRETEIL, une séance du conseil général au cours de laquelle le préfet, représentant de l'Etat, devait répondre notamment à une série de questions posées par les conseillers généraux. Je n'y ai pas assisté, j'étais à mon travail.
Je vous signale deux retours:
- L'un sur le blog "94.citoyens.com"
http://94.citoyens.com/2013/affaire-de-linstitut-epin-le-...
- l'autre sur le blog de Jacques PERREUX
http://www.jacquesperreux.fr/actualite/scandale-epin-ques...
Je ne sais pas ce qui s'est dit complètement dans l'enceinte du conseil général, lundi dernier. Toutefois l'article de "94.Citoyen.com" parait bien complet et confirmant le "retour de J. PERREUX" sur son blog..
La réponse qui a été faite est stupéfiante. Annoncer l'hypothèse d'une saisine de la Chambre régionale des comptes, 3 mois après que le scandale soit dénoncer, cela s'apparente à une bottée magistrale. "Total respect" comme peuvent avec ironie dire certains...? "totalement en touche" dirais je.
Ministres, Recteur, Président du Conseil Régional, et président du Conseil régional doivent prendre toutes mesures administratives d'enquête et d'investigation pour contrôler le bon usage des fonds publics en faveur d'une société commerciale qui génère des profits dignes des meilleurs entreprises capitalistiques.
Par ailleurs, contrôle pédagogique et inspection sur place doivent être organisés, comptes doivent être rendus.
La capacité de cette structure à ne sélectionner que des enfants disposant d'un très bon niveau de départ et à "éjecter " les enfants n'ayant pas les meilleurs résultat ne participe pas à une mission de service public de l'école de la République.
Il est indispensable que la situation soit contrôlée avec comme souci premier celui des enfants et des familles ainsi que celui des salariés de cette structure: les enseignants (au demeurant payés par l'Etat dans le cadre du contrat d'association) mais également les personnels techniques et de service de droit privé.
Trois mois pour s’interroger sur une éventuelle saisine de la Chambre Régionale des comptes et ne pas être certain que celle ci soit compétente... "peux mieux faire"?
Dans ce contexte,
l'éducation Nationale doit renforcer largement les moyens accordés sur Vitry pour que la mission de service public de l’Éducation Nationale soit pleinement accomplie.
- Comment ne pas trouver choquant que les collèges manquent parfois de 500€ par ci ou 1000€ par là afin de réaliser tel projet éducatif à caractère scientifique ou culturel?
- A ce jour, je pense notamment aux efforts déployés par plusieurs collèges afin d'accueillir des jeunes non francophones et afin que l'ensemble des parents d'élèves soient pleinement mobilisés et associés pour l'éducation de leurs enfants en relation avec la communauté éducative.
- Je pense également à l'exigence d'une "vie scolaire" accomplie.
- Je pense aux moyens qui devraient être renforcés en faveur de l'Union sportive scolaire (UNSS) qui réalise un travail considérable avec les "enseignants de sport", afin que les l'accompagnement des enfants soit complet.
- Je dois aussi mentionner l'exigence de rythmes scolaires adaptés notamment pour les élèves de 6ème 5ème, en tout premier lieu.
- Enfin, quel hasard que les 4 collèges situés à proximité d'Epin ( lequel accueille 60% de vitriots) soient particulièrement chargés en effectifs. A quand le collège du port à LANGLAIS sans cesse reculé dans le temps? . Il est annoncé pour septembre 2016 mais , très certainement, n'ouvrira pas avant la rentrée 2017.
- Le Contrat de Développement territorial ( Vitry, Choisy, Alfortville) annonce pour je ne sais quand, la création, à terme d'un lycée international sur le territoire des 3 communes concernées. Et bien, sans attendre que l'enseignement des langues soit renforcé et diversifié dans tous les établissements publics du territoire, afin que celui ci soit pleinement intégré dans les relations internationales! Il en va du rayonnement de notre pays, de ses habitants et notamment de la langue française...;-)
Est ce que je me disperse? Non j'ai bien les pieds sur notre terre, notre République et notre ville!
4 commentaires
A la base, c'est à l'Education nationale et au trésorier payeur général pour les questions financière d'effectuer le contrôle des établissements privés sous contrat. A priori, la chambre régionale des comptes n'est pas compétente, mais si elle l'était, elle ne pourrait contrôler que l'emploi des subventions, qui sont obligatoires, fixées par la loi et affectées à des dépenses précises. La CRC n'est pas compétente pour contrôler la gestion générale de l'établissement.
Je crains fort qu'il n'y ait aucune irrégularité dans les subventions versées aux collège et lycée, et pour une fois que nous avons un lycée privé "laïc" - vous noterez que je met un c à laÏc puisqu'il est masculin singulier et non féminin singulier, ce qui me rappelle que j'ai vu dernièrement un enseignant rajouter systématiquement des s aux adjectifs de couleur, ce sont d'ailleurs peut-être les mêmes qui mettent leurs enfants à Epin, car il y en a je peux vous l'assurer. Alors, certains me répliqueront en cherchant mon profil sur Facebook qu'il paraît que je suis allé dans cet établissement, c'est faux. Si j'ai toujours été pour l'école publique, le délabrement de celle-ci, un courant dit pédagogue qui a littéralement saboter notre enseignement, les témoignages abondent de professeurs qui sont passés par les IUFM, j'invite le lecteur à les lire, les livres de Jean-Paul Brighelli, Sauver les lettres, l'abandon dont on a parlé de l'histoire et de la géographie, la pauvreté des manuels que je suis allé consulter bien que n'ayant plus d'enfants à charge, car je les collectionne, sauf ceux-ci, je comprends qu'on puisse souhaiter mettre son enfant dans un lycée qui a bonne réputation; et il faut faire attention à ne pas mettre en péril un établissement même si une table ronde s'impose pour que les "bénéfices" soient mis au profit des élèves.
Un fait qui a pris de l'ampleur dans le département mais qui ne doit pas cacher qu'il faut s'attaquer aux causes de l'affaiblissement des écoles publiques, de leur enseignement, et souvent de l'omnipotence d'associations de parents d'élèves. Sans parler des états de stress de certains élèves, de nombre de professeurs, et c'est une périphrase pour éviter de parler de violence. Certains peuvent la nier, elle existe pourtant. Discutons des subventions, d'accord, mais attention, ceux qui se trouvent dans cet établissement sont issus des classes moyennes. Et ne serait-ce pas un peu contradictoire avec le fait d'accueillir un établissement de type international ?
Il me souvient aussi qu'à un de mes enfants lauréat d'un concours départemental , j'avais indiqué de faire deux fautes sinon l'examinateur le sanctionnerait : il s'agissait de participes passés à la forme pronominale. Je suis pourtant partisan d'une réforme de l'orthographe, mais l'un de nos premiers ministres a semé la pagaille avec un texte inapplicable parce que trop complexe. Dans chaque chose, il faut de la mesure, aller progressivement. Et faire attention : savez-vous que normalement les accents circonflexes sur les verbes qui en sont pourvus sont supprimés ! Vous qui écriviez vide-ordures avec un s, puisqu'on vide les ordures, eh bien, maintenant vous vider l'ordure : vide-ordure, sans jeu de mot(s), on n'y a pas pensé. Et , pour les puristes des noms de métiers féminisés, mieux vaut se reporter à l'ouvrage du CNRS "Femme j'écris ton nom", qui indique comment il faut féminiser. Ce qui théoriquement ne s'applique pas au langage administratif. Je suis pour mesdames, rassurez-vous, mais je ne saurais être un sage-homme à défaut d'être une sage-femme et même si j'ai rarement vu une femme être une estafette.
Cette histoire du lycée Epin me semble bien dérisoire, tout juste peut-on en discuter.
Avant que ne me parvienne une lettre de lecteur, je mets bien un c à laïc, adjectif, cependant il est bien entendu qu'on peut écrire pour le nom un laïc ou un laïque, selon le dernier dictionnaire, mais je bats ma coulpe aussi en ajoutant un s à met. Qu'on me pardonne cet oubli, comme quoi...
Sans vouloir intervenir trop souvent, je remets cependant les doigts sur le clavier pour parler d'éducation. J'ai vu avec joie que la ville d'Ivry va se doter d'un collège qui sera achevé dans deux ans (après vingt-huit mois de travaux nous dit-on...), au sein de la zone d'Ivry Confluences avec des locaux ultramodernes, dont une salle réservée aux parents d'élèves afin de faciliter la communication entre familles et équipes pédagogiques - à voir si toutes les familles seront représentées ou seulement les membres d'associations -, mais qui apparemment ne comprendra qu'une salle d'informatique, encore faut-il savoir le nombre d'ordinateurs et quel matériel y figureront.
L'article est illustré d'une photo qui montre le futur collège : il est bien dans la tradition du cube val-de-marnais. On ne peut pas dire que nous ayons là une œuvre originale, mais il faut dire que la qualité architecturale n'en fera pas forcément un bon établissement. J'en veux pour preuve les critiques à propos d'Epin dont les locaux sont vétustes, même si les élèves sont sélectionnés... pour leurs notes, pas pour l'argent des parents, je le rappelle issus de classes moyennes vitriotes pour 60 % si les chiffres donnés sont exacts. Mais je le reconnais il faut cumuler les notes et les frais de scolarité; seuls ces derniers sont une inégalité, quoique... on pourrait suggérer de donner de mauvaises notes aux bons élèves avant l'entrée au collège pour plus d'égalité. Le nivellement par le bas en quelque sorte ; c'est aussi mépriser ceux qui s'engagent dans la voie du manuel. Il est des métiers lucratifs, souvent dévalués mais fort utiles, sur ce chemin pour ceux qui souhaitent se faire une place peut-être pas au soleil, mais tout simplement dans la vie.
Et comme je regardais le site du conseil général, celui-ci m'invitait à regarder le "teaser" du vingt-septo' festi Val-de-Marne répété plusieurs fois (je dis bien vingt-sexto) à cause du « o » en exposant à la place du "e". C'est bien sûr le vingt-septième festi" dont on vous invite à regarder le teaser, c'est-à-dire la "phase initiale d'une campagne publicitaire se présentant sous forme d'énigme, destinée à inciter et à maintenir l'attention du public". Comme chacun sait et comme chacun d'entre nous sait que l'on "démarre" les travaux du collège et non qu'on les "débute". Un collège à moteur, c'est la véritable originalité. Et là, ce n'est pas à l'élève de faible niveau que je m'adresse... mais à ceux qui manient à leur profit notre langue en nous abreuvant « de réduire au maximum », de « en-dessous de zéro », de "ceci dit" à la place de "cela dit", et j’en passe. Qu'is sachent aussi comme je l'ai vu employé que "tirer les marrons du feu", ce n'est pas pour soi mais pour autrui.
Les commentaires sont fermés.