Au delà des titres et des petites phrases, au delà du "buzz"
31/10/2013
Le journal "l'humanité" du 25 octobre a publié un article titré "Lettre à Jean Luc MELENCHON"
J'avais remarqué ce billet et sa signature notamment par une conseillère municipale de Vitry.
Je ne cite pas son nom. C'est une règle que je me suis donnée depuis longtemps afin d'éviter des phénomènes de référencement incontrôlable. Je veille à m'y tenir.
Nous sommes entre vitriots et je dirais son prénom: Isabelle.
Avec attention, j'écoute ce qu'elle dit et je regarde ce qu'elle écrit. En effet, elle est du "bois" des militant(e)s qui n’hésitent pas à dire haut et fort ce qu'elles (ils) pensent.
Au sein du conseil municipal, j'ai à l'esprit deux votes, j'en oublie peut être, au cours desquelles elle s'est démarquée.
Elle avait voté contre la charte des quartiers et a récemment émis, comme 3 autres conseillers dont moi même, un vote minoritaire mais défavorable à l'avis relatif à la demande de dérogation annuelle au repos hebdomadaire du dimanche pour un magasin. A Vitry, se démarquer du Maire c'est assez spectaculaire et cela mérite de ne pas passer inaperçu.
Je vous invite donc à lire attentivement l'ensemble de cette "lettre".
Quelques extraits ont bien retenu mon attention.
J'avais d'abord et surtout relevé ses regrets à l'égard de la position adoptée par la majorité des militants communistes parisiens à propos des municipales:
"Le Front de gauche (FG) est, durablement, la seule voie qui puisse redonner de la force et de l’espoir à notre peuple. Nous sommes de ceux qui regrettent la décision des communistes parisiens. Mais nous sommes aussi de ceux qui se félicitent que, dans l’essentiel des villes de plus de 20 000 habitants, le Front de gauche soit le cœur de rassemblements."
Ainsi, j'étais également intéressé par sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans un "centralisme"
"Nous, les communistes, avons rompu avec le centralisme démocratique en 1994. Ce n’est pas pour le voir revenir par le FG. Entre le centralisme démocratique de Lénine et le désordre créateur de Prigogine, nous aurons à inventer les voies de la démocratie et de l’efficacité. Les voies qui feront du FG pas seulement un cartel d’organisations mais un système complexe, comme dirait Edgar Morin, dans lequel des formes et des pratiques politiques nouvelles autant que les « apartides » trouveront pleinement leur place. Tu dis centralisme où nous disons centralité."
Je me sens proche de cette méfiance vis à vis du centralisme "démocratique" que je dénomme souvent par sa perversion, le centralisme "bureaucratique", "technocratique" ou "autocratique". Cependant, je n'arrive pas à dénoncer quelque chose qui est qualifié de "démocratique".....
Ceci étant, le centralisme, s'il est démocratique, est une question de cohérence nécessaire à une organisation. Cette cohérence peut certes souffrir d'exceptions. Mais quand même, pour PARIS, la ville capitale, dans le cadre d'une ville dirigée par un maire socialiste et surtout avec de nombreux élus siégeant au parlement et fidèles soutiens inconditionnels de l'ensemble de la politique gouvernementale....! La cohérence aurait été pour les organisations du front de Gauche , de se démarquer au premier tour, quitte au second de faire les barrages nécessaires.
La reconnaissance de l'exigence de cohérence, avec des exceptions qui confirment la règle (?), est essentielle dans la démarche collective d'appartenance à un parti. Toutefois, elle n'exclut pas de dire non et d'en dire les conséquences.
En tout cas, la démarche de cette lettre me parait intéressante, mon coté "rebel", "tête dure" et "nuque raide" m'invite à m'intéresser et respecter ceux qui suivent "une autre route que ... "( comme le chantait BRASSENS).
J'avais, bien entendu, relevé le passage invitant à ne pas critiquer le sénateur de PARIS, 1er responsable du PCF.
Mais, je n'avais pas trop accordé d'importance à ce soutien exprimé. Comme évoqué ci dessus, je m'étais surtout intéressé à l'expression de cette prise de distance vis à vis du choix de la majorité des communistes parisiens et du 1er des responsables du Parti Communiste.
"Tu le vois, ce qui nous lie politiquement à Pierre Laurent est quelque chose de bien plus profond que notre longue amitié. Ce qui nous lie à lui, c’est une culture construite au fil des ans. Et quels que furent les désaccords et les engueulades, nous sommes toujours là pour des raisons très profondes. Du coup, chaque flèche en direction de Pierre nous atteint aussi. Et ne sous-estime pas que certaines blessures cicatrisent mal…"
Que dire? total respect. les uns et les autres nous sommes affectés par ce qui peut se dire à l'encontre de tel ou tel animateur qui s'implique pleinement au service...
Ceci étant quand un désaccord existe, il n'est pas interdit de lui donner un nom. En tout cas, cette question des alliances est bien sensible, jusqu'à Vitry.
Pour terminer, qu'il me soit permis de signaler ce que retient le journal "Libération":
http://www.liberation.fr/politiques/2013/10/28/le-pcf-ref...
Le journaliste se prend les pieds dans ses citations et coups de ciseaux.
Pour mémoire..., c'est dans sa note du 26/10 que MELENCHON parlait d'une tour Eiffel vendue à HIDALGO...
or la lettre publiée dans l'Huma date du 25 octobre....
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/10/26/pour-qui-sonn...
Alors pour mémoire encore une note précédente..,
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/10/21/la-tete-dans-...
Et que vive le Front de Gauche et sa dynamique!
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