7/14 Contribution pour Vitry sur Seine: Une structuration de l'espace et des animations par quartier
02/01/2014
Se poursuit donc la diffusion d'éléments de réflexion sur un bilan et des perspectives pour notre ville. Ces quelques lignes ont été alimentées par l'expérience des 6 années d'un premier mandat de conseiller municipal entre 1989 et 1995, une coupure de 13 ans et les 6 années du présent mandat. La multitude des dossiers examinés, l'écoute des uns et des autres contribue à alimenter une réflexion au service de notre ville!
La transparence dans le débat et la réflexion a toujours été la ligne directrice pour la tenue de ce blog,. Elle participe d'une conception du débat politique.
Bonne lecture
AXE 7
Une structuration de l'espace
et des animations, par quartiers
Les conseils de quartiers doivent évoluer
La place des conseils de quartiers est à repenser complètement. La charte mise en place au début de mandat, en 2008, n’est pas satisfaisante.
D’autres communes proches géographiquement et politiquement, ont des modes de fonctionnement qui semblent, du moins dans les textes, plus satisfaisants ( GENTILLY, IVRY sont citées) Il faut que les conseils de quartiers, exigés par la loi, disposent d’animateurs élus et d'une marge de proposition et d’initiative dans le cadre d'une enveloppe budgétaire qui devra être mise en place afin de stimuler le dispositif. Vitry ne doit pas faire le minimum légal. Elle doit savoir innover en ce domaine !
Développer une approche d'animation associative et sociale par quartier
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Multiples sont les initiatives de quartier, tant de solidarité que de fête et d'animation. Elles doivent être pleinement encouragées.
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L'action de l'association "Centre Culturel de Vitry" (CCV) doit être largement développée. Cette association fait preuve de grandes capacités d'innovation et d'action. Sous statut associatif, avec une direction élue par ses membres, le CCV fédère les associations de notre ville et des quartiers.
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Ainsi, l'action du centre culturel, "facilitateur d'initiatives", pourrait être amplifiée en augmentant son budget qui est actuellement de 200 000 € par an. Cette somme est à rapprocher du budget du "comité des fêtes". Ce dernier dispose de 399 500 € par an sans que son fonctionnement soit bien contrôlé ni par le conseil municipal ni par une instance de direction associative indépendante.
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L'action des "centres sociaux de quartiers" ("BALZAC", "porte du Midi") et de l'association "les Monis", mais aussi d'autres structures plus récentes ou plus modestes doit être encouragée.
La vie associative des amicales de locataires mais également l'action des conseils syndicaux des copropriétés doivent être encouragées.
Les animateurs de ces associations ou entités assument un travail remarquable qui doit être pleinement reconnu et encouragé en respectant leur indépendance vis-à-vis de la commune.
L’action des associations de parents d'élèves, du primaire comme des collèges doit être également plus valorisée. Celles ci doivent être pleinement associées dans les débats des conseils de quartiers.
L'aménagement des quartiers d'habitat collectif doit faire l'objet d'une stratégie cohérente.
Construire des logements ne suffit pas, il faut les gérer!
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Les rapports entre bailleurs sociaux, locataires et amicales de locataires doivent être basés sur l’écoute et le respect. Les amicales de locataires doivent être mieux considérées par l’ensemble des bailleurs sans exception. Leur expression doit être considérée comme une chance pour la vie de "la cité". La participation des habitants, la convivialité, le respect des parties communes sont des enjeux partagés.
· L'Office Public de l'Habitat (OPH municipal) et la SEMISE (soit 50% des logements sociaux de notre ville) devraient donner l'exemple. Au lieu de cela, ils se trouvent face à une critique de leur gestion au quotidien tant du patrimoine que des relations avec les locataires. Une volonté politique municipale doit s'exprimer et imposer les moyens voulus.
· Le changement de direction au sein de la SEMISE, permettra t elle des évolutions utiles? Les conditions financières du départ du directeur général ont laissé perplexe (pour ne pas dire plus) de nombreux représentants des locataires.
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La question des espaces, de fait publics, au sein des résidences doit être clairement précisée, en concertation avec les résidents et leurs amicales. Des espaces sont appelés soit à être "résidentialisés" et donc réservés à l'usage des locataires, soit ils sont ouverts à tout le monde. Dans cette dernière hypothèse, la ville doit assumer ses responsabilités pour la gestion de ces espaces publics. Un diagnostic et une concertation doivent être menés, résidence par résidence dans l'intérêt des locataires et avec le souci que la ville assume ses responsabilités pour tout espace public.
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De son coté la commune doit clairement mobiliser les moyens conséquents pour faire vivre les quartiers d'habitat social collectif. Ceux ci disposent, par habitants, de moins de kilomètres de voiries à entretenir ! L'attention de la ville doit se porter sur une multitude d'enjeux du quotidien au sein des grands ensembles de logements sociaux: de la "cité". La mobilisation de l'aide municipale à l'amélioration du cadre de vie (AMAC) doit être plus efficace.
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Le "parc des blondeaux" doit être mieux intégré aux quartiers limitrophes de la rue "Lucien Français" à la rue pierre et Marie curie en passant par la rue "de la commune de PARIS"; Son animation doit être pensée afin que son usage soit approprié. Une démarche originale est à construire avec le conseil général dans la continuité du Parc des Lilas.
Des actions volontaires pour rendre vivants et agréables, l'ensemble des quartiers et tendre vers des « lieux centre » pour chaque quartier.
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Tendre vers une animation mieux répartie dans les quartiers et une proximité des équipements afin de favoriser les animations de quartiers (annexes de la Mairie, antennes des équipements municipaux, salles de réunion de dimensions variables et adaptées aux différents besoins).
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Les accès aux abords des écoles doivent être encore améliorés, sécurisés. La localisation des écoles et leurs accès doivent être pensés pour faciliter le parcours des enfants et des adultes qui peuvent accompagner.
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Ecoles primaires et maternelles doivent être en cohérence. Il convient de ne pas renouveler le choix qui a été fait de construire l'école maternelle Louise Michel de manière déconnectée d'un groupe scolaire primaire est certainement une erreur à ne pas recommencer. En effet les parents, dans l'hypothèse où ils ont plusieurs enfants sont contraints de passer, en peu de temps, d'un lieu à l'autre. Cela ne favorise pas la qualité des déplacements.
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La cohérence dans les implantations de collèges et pour la sectorisation de ceux ci doit être profondément revue. La situation de Vitry est à cet égard "ubuesque". Trop de secteurs scolaires du primaire sont en incohérence avec les secteurs des collèges ( et réciproquement !).
Des aménagements à étudier en concertation avec les habitants
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L'implantation de fontaines pourrait faire partie de l'animation des quartiers.
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La question doit être posée de l'implantation de "kiosques" dans les quartiers et au sein desquels des animations pourraient se dérouler de temps en temps. A cet égard l'animation harmonieuse de la place du marché doit être trouvée en respectant la tranquillité des riverains et en veillant à une certaine convivialité dans le prolongement du mail de la rue de l'abbé Roger Derry à proximité de l'église.
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Des expressions culturelles associatives pourraient être encouragées (concert, théâtre, danses, bals) au delà des simples fêtes annuelles de quartiers selon des créneaux horaires et journaliers à définir bien entendu avec les habitants en conseils de quartiers notamment.
Cette dynamique de développement équilibré est à construire pour l'ensemble des quartiers.
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Les constructions de logements doivent se réaliser en conservant le caractère des quartiers et doivent être accompagnées d'une dynamique d'accueil d'emplois diversifiés dans la ville.
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L'Opération d'Intérêt National (OIN) ne doit pas être plaquée à coté ou en opposition des actuels quartiers d'habitation de notre ville. Ses orientations doivent être précisées et son action revue afin que priorité soit donnée à un développement harmonieux de l'ensemble des quartiers de notre ville. A cet égard, les liaisons Est Ouest, les franchissements de voies de chemin de fer, notamment en transports en commun, doivent être aménagés et structurés pour que notre ville et ses quartiers soient aussi en communication du Plateau à la Seine et par delà ces voies de "chemin de fer".
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Les investissements d'avenir doivent être anticipés par l'Etat, la Région, le Département et notre ville, que ce soit pour les crèches, les écoles, les collèges les lycées et l'université déjà présente à CHERIOUX. Ceux ci doivent participer à l'animation des cœurs de quartiers.
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Vitry, notamment dans le cadre de l'intercommunalité, doit se faire écouter par l'Etat et exiger que l'Education nationale développe des moyens adaptés sur notre ville.
La tranquillité publique une exigence républicaine : prévention, transformation du service de la police municipale en service de la médiation publique.
Avec 38 postes budgétaires enregistrés au "compte administratif 2012" (compte rendu financier du budget), la police municipale de Vitry nécessite une réflexion. Ses missions étaient rappelées dans le programme municipal de 2008 (en page 22): "La sécurisation des sorties des écoles, des manifestations sportives et festives, le respect des règles de stationnement, la présence sur le marché du centre ville". Son action doit faire l'objet d'un bilan.
Il importe que la responsabilité et l'action de la police nationale, enjeu républicain et mission de l'Etat, fasse également l'objet d'un bilan. Un transfert de responsabilités de l'Etat vers la commune ne peut être acceptable. L'évolution des effectifs du commissariat est une question sur laquelle la commune doit exprimer avec fermeté ses exigences. Une police d'Etat et de proximité est indispensable pour répondre à l'exigence républicaine de tranquillité. Il n'est pas satisfaisant de recourir à des déploiements, au coup par coup, d'effectifs provenant des services de police issus des services concentrés au sein de la direction Val de Marnaise de la police nationale. Bien souvent les personnels affectés ponctuellement sont réduits à des contrôles à "la tête" ou des actions "ponctuelles" de réaction "à chaud".
Ainsi, les exigences de notre ville doivent rester fortes à l'égard de la police nationale, de la police judiciaire d'investigation, des services de la justice dont ceux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
L'action du « Conseil local de prévention de la délinquance » (CLSPD), instance prévue par la loi, doit être développée au delà des réunions trop rares au cours de l'année. Cette instance, en formation éventuellement restreinte, devrait tenir des réunions quartier par quartier.
La coordination des acteurs publics est essentielle. Toutefois chacun doit prendre pleinement ses responsabilités. L’Etat doit au premier chef veiller à ce que la justice s’exprime pleinement avec des moyens adaptés notamment en matière de prévention. L’expérience des « points d’accès aux droits » et des « maisons de la justice et du droit » doit profiter à notre ville.
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