Enfumage et dissipation des brumes!
17/01/2014
Réflexion faite, je ne devais peut être pas rebondir sur le commentaire 'hors micro" d'une journaliste de premier plan et d'expérience, à propos de la conférence de presse du Président de la République. Cela se voulait un trait d'humour. En fait n'est ce pas une expression révélatrice? Il s'agit bien de qualifier un discours et une pratique. Ce n'est pas de l'invective. c'est du nécessaire débat politique.
Nous sommes face à une politique particulièrement trompeuse au regard des attentes exprimées et des exigences de notre siècle. Cette fuite dans une politique de gribouille obsédée par une chasse aux "économies" sur le dos des citoyens, pourrait lever les brumes qui obscurcissaient le positionnement politique.
Je rajouterai "fort misérable".
Après les années Chirac et Sarkozy, les Français aspiraient à une solidarité retrouvée et à un grand projet économique et social pour notre pays dans le monde. Bien entendu, aux présidentielles de 2012, malgré le score de J.L. MELENCHON au nom du Front de Gauche, électeurs ne s'attendaient pas à une "révolution" solidaire et citoyenne. Au second tour, en votant pour François Hollande ils ont certainement souhaité avant tout sanctionner une politique totalement emprunte d'un libéralisme destructeur du lien social et des droits sociaux.
Je n'ai pas voté Hollande au premier tour des présidentielles. J'ai voté pour le candidat du Front de Gauche .
J'ai fait de même aux législatives.
La politique du Front de Gauche n'appartient pas à telle ou tel. Ce qui s'est construit de puis des décennies dans la prise de conscience politique et ce qui s'est concrétisé en 2009 avec la création du Front de gauche pour les Européennes de 2009 'n'est pas mort. Au demeurant ce ne sont pas les petites péripéties des municipales à Vitry qui changerons quoi que cela au contenu de la démarche engagée.
En tout cas je n'étais pas de ceux qui mettaient en Hollande de grandes aspirations.
Les 2 premières années du mandat présidentiel commencé en 2012 ont pourtant révélé une situation anormale. des engagements non tenus des revirements moches et minables.
La France (...et notre ville), maltraitées!
Ainsi, depuis 2 ans nous subissons une politique d’austérité imposée par un gouvernement qui se prétend de gauche. Depuis la signature d’un traité européen, rédigé dans la continuité du projet Sarkozy jusqu'à une nouvelle contre réforme des retraites, les repères qui fondent traditionnellement l’identité de gauche sont foulés aux pieds: asphyxie des services publics, accroissement des inégalités, cadeaux successifs de plusieurs dizaines de milliards aux entreprises sous prétexte de "compétitivité", possibilités accrues pour les patrons de baisser les salaires et de licencier.
Dans le cadre de cette politique soumise au monde de la finance, la droite décomplexée et le Front National proposent économiquement et socialement des solutions toujours plus dures pour les salarié-e-s et le droit du travail. Elles sont aussi de plus en plus arrogantes, elles utilisent le racisme et le sexisme pour diviser les salariés et la population en stigmatisant les étrangers, les roms, les homosexuels. Elles sont malheureusement confortées par certains aspects de la politique gouvernementale
Par ailleurs, la politique gouvernementale menace la liberté d’action budgétaire des municipalités en réduisant leur financement public et par exemple elle impose aux communes une réforme des rythmes scolaires sans concertation, ni moyens suffisants et sans rétablissement des 2 heures d'enseignement supprimées, par le gouvernement SARKOZY. La mise en place de la "Métropole du Grand Paris » ne manquera pas d'avoir des conséquences néfastes pour les vitriots. Elle portera atteinte à une démocratie de proximité fondamentale pour notre République.
Dans ce contexte, en ce début 2014,
le président de la République, annonce des orientation encore plus dures sans débat préalable au parlement, au mépris des députés qui ont maintenant le choix de la soumission ou de redresser la tête.
Avec la hausse de la TVA au 1er janvier
Avec le pacte de responsabilité qui chamboulerait les financements de la protection sociale dans sa branche "allocations familiales" et qui révèle une soumission méthodique aux exigences du MEDEF
Avec une spirale continue de baisse obsessionnelle des dépenses publiques sans prendre en compte l'utilité de ces dépenses mêmes si elles peuvent parfois être réorientées.
Avec la confirmation d'une disparition des départements de la petite couronne d'Ile de France
Et maintenant un ministre de l'éducation qui annonce des dispositifs de revalorisation des rémunérations de certains enseignants pour calmer une tension perceptible mais qui n'apporte pas les réponses souhaitées particulièrement dans les maternelles et dans les collèges.
Nous sommes face à une fuite en avant particulièrement scandaleuse.
Tout cela pour cela!
L'enjeu sera bien, notamment aux municipales de Mars 2014, puis aux Européennes de juin 2014, de dire haut et fort notre refus de cela, notre volonté d'une autre politique, en plus d'un nécessaire respect de la citoyenneté de proximité.
Sans attendre, l'expression sociale du mécontentement ne pourra que progresser sous toutes ses formes.
A Vitry nous y sommes attentifs!
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