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22/06/2009

éléments sur résultats des européennes

Note realisée le 28 juin et publiée fictivement (retroactivement) au 22 juin pour des questions de mise en page...

La présente note reprend des analyses développées dans le site du parti de gauche

http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/731-europeennes--les-faits-marquants

Sont ajoutées, en italique et gras rouge , des observations personnelles locales

L'hyperabstention populaire

Les électeurs de France se sont abstenus à 59,52%. Mais ils ne se sont pas abstenus de la même façon partout. Les quartiers populaires ont beaucoup, beaucoup moins voté en 2009 qu'aux précédentes européennes, alors que les quartiers aisés, eux, ont voté comme d'habitude. On assiste ainsi à une hyperabstention populaire. Par exemple, au sein d'un même département, on s'abstenait déjà plus à Gennevilliers qu'à Neuilly en 2004. En 2009, les électeurs de Neuilly votent autant qu'en 2004 (à 50%). Mais à Gennevilliers, l'abstention bondit de 62 à 67%. Le différentiel d'abstention entre les deux villes a augmenté de 50%. Même chose dans les Yvelines. L'abstention bouge à peine à Versailles, passant de 47à 49%. Mais elle explose aux Mureaux, de 66 à 75%.

A Vitry sur Seine, l’abstention a été de 67% (contre 63% en 2004,) avec des disparités selon les bureaux. L’abstention s’est élevée à 79 ou 80% dans 3 bureaux (paul eluard jules vernes makarenko) et par contre était faible entre  55 ou 56% dans 2 autres ( jean jaures henri wallon)

La composition sociologique des bureaux précités montre bien que l’abstention a été particulièrement forte dans les quartiers les plus « populaires ».

Dans le Val de Marne, Vitry est la 4ème ville ayant le plus faible taux de votants (32,7%) après Villeneuve St Georges (28,6%), Valenton (30,3%), Orly (31,3%). Ce sont Vincennes et St Maur qui ont le plus voté…

Ainsi, au Niveau national, il a été constaté que

Les classes populaires qui s'étaient remises à voter avec le référendum de 2005 grossissent à nouveau le bataillon des abstentionnistes. Selon les enquêtes sorties des urnes, 69% des ouvriers, 66% des employés, 70% des jeunes se sont abstenus

L'abstention en chiffres...

Vaulx-en-Velin :77%d'abstention
Clichy-sous-Bois : 77 % (contre 18 % à la présidentielle de 2007 et 42 % au référendum de 2005)
Stains :78%
Les Muraux :75%
Bobigny :74%
Tourcoing :73%
Aubervilliers :72%
La Courneuve : 71 % (contre 18 % à la présidentielle de 2007 et 41 % au référendum de 2005)
A Marseille : 17 points de différentiel d'abstention entre quartiers populaires ( 14ème et 15ème arrondissements à 73-75 % d'abstention) et quartiers bourgeois (7ème et 8ème arrondissements à 57 % d'abstention)

………..éléments supprimés pour se concentrer sur une « analyse » locale

L'effondrement social-démocrate

Le Congrès de Reims avait déjà aligné le PS sur la social-démocratie européenne. Cela se traduisait par l'acceptation du Traité de Lisbonne et la négation des votes populaires, le refus de s'opposer à la domination des Etats-Unis et au grand marché transatlantique ou encore la perspective d'alliances au centre plutôt qu'à gauche. Avec comme suite logique l'intégration accrue du PS français au sein du PSE. Lors de ces européennes, le PS a porté cette ligne pour la première fois dans une campagne électorale. Cela s'est traduit par la place programmatique centrale accordée au Manifesto du PSE et par le lancement de la campagne du PSE à Toulouse, en présence des responsables des 27 partis sociaux-démocrates, y compris ceux qui gouvernement avec la droite au niveau national ou détiennent d'importants portefeuilles dans la commission Barroso.

Alors que le PS avait enregistré une forte progression et de nombreuses victoires lors du précédent rendez-vous électoral des municipales et cantonales, son alignement sur le PSE a provoqué sa chute aux européennes selon le lot commun que subit désormais toute la social-démocratie alignée.

Le PS dégringole de 29 à 16 % et la chute est encore plus forte en sièges, dont le nombre est divisé par 2 passant de 29 à 14 sièges. Mais plus encore que la précédente élection européenne, c'est l'écart avec les élections municipales et cantonales de 2008 qui illustre le mieux la brutalité de l'effondrement du PS. Au second tour des cantonales, le PS obtenait 35 % des suffrages contre 26 % pour l'UMP.

Le vote socialiste ne résiste pas mieux dans les villes dirigées par le PS. C'est le cas à Paris où les électeurs PS ne représentent plus que 5,56% des inscrits. La situation est identique dans des villes à fort ancrage socialiste comme Nantes, Toulouse ou Grenoble où le PS est distancé de 5 à 10 points par les listes Europe-Ecologie.

La dégringolade en chiffres...

Evolution du % de voix PS (européennes de 2004 / européennes de 2009)

Rennes : -47,73% , Montpellier : -45,28%, Nantes : -48,85%, Palaiseau : -47,66%, Grenoble : -47,50%, Toulouse : -47,77%, Paris : -45,33%, Clichy : -43,35%, Villeneuve d'Ascq : -41,18%, La Rochelle : -45,33%, Pantin : -35,04%, Saint-Priest : -42,97%, Tourcoing : -31,86%, Créteil ; -40,26%

Et Vitry; -47,38%

(A Vitry la liste Harlem DESIR a rassemblé 4320 voix en 2004 et 2273 en 2009)

 ………..éléments supprimés pour se concentrer sur une « analyse » locale

La dynamique Front de Gauche

............ Si l'on compare le vote Front de Gauche à celui en faveur des listes PCF en 2004, la progression en voix est spectaculaire malgré la hausse de l'abstention populaire. Elle est quasiment générale, puisqu'elle touche 85 départements métropolitains sur 96 ! Dans quatre grandes circonscriptions elle dépasse les 20%.

A noter qu’à VITRY, le front de gauche a réuni 2675 voix en 2009 (18,67% des exprimés) contre 2579 voix pour Francis WURTZ en  2004 (16,93% des exprimés).

La dynamique du front de gauche a permis une bonne mobilisation en voix et pourcentage de l’électorat rassemblé autour de cette démarche.

Cependant la progression, en voix, n’est que de 3,72% sur notre ville. A comparer avec les 6,98% de progression en voix en Ile de France et 31% pour la région sud ouest…

Sur notre ville, nous avons pu bien sentir, une campagne en 2 temps. Bien entendu, l’affichage trop récent du parti de gauche sur notre ville est à noter. Toutefois, il a fallut faire œuvre de persuasion pour signaler qu’une dynamique du front de gauche serait pleinement profitable à la liste Le HYARICK et que celle-ci ne devait pas s’afficher comme une seule démarche du PC, quand bien même cette campagne  elle serait conduite par le Maire avec un comité de soutien du type de celui construit au municipales.

Quant au NPA, il rassemble 833 voix en 2009, contre  639 voix en 2004. Cela correspond à une progression de 30% en nombre de voix !

Il n’est pas interdit de se demander si certains électeurs du parti communiste ne se sont pas retrouvés dans un vote NPA ou même, pour une faible part, Europe ECOLOGIE (Cf José BOVE).

Le vote écologiste progresse et fait plus que doubler (+158%.. mais cela serait long à analyser en tenant compte des électeurs socialistes et, même parfois, commentaire très personnel, de droite qui n’ont pas voulu départager SARKOZY et BAYROU….).

 

Les élections européennes sont à bien des égards diamétralement opposées aux présidentielles (participation, enjeux…)

Mais, au niveau national si l'on compare les résultats en voix avec ceux du premier tour de la présidentielle de 2007, on constate que presque toutes les listes perdent des voix : plus de 6 millions pour l'UMP et le PS, plus de 5 millions pour le Modem, près de 3 millions pour le FN, 650 000 pour le NPA, 400 000 pour De Villiers et le CNPT, 300 000 pour LO. Seules deux listes progressent : 1 700 000 voix supplémentaires pour Europe Ecologie et 400 000 pour le Front de Gauche.

A Vitry, il peut être intéressant de comparer la liste Front de gauche et ses 2675 voix en juin 2009, avec les 1709 voix qui s’étaient portées sur Marie Georges BUFFET au premier tour des présidentielles.  Cela correspond à un écart en voix de +35% alors même que la baisse du nombre de votants était de 60% entre ces 2 élections.

Une dynamique réelle a eu lieu pour ces élections européennes. L’abstention massive interpelle nécessairement les citoyens et les partis politiques. Dans ce contexte, le vote en faveur du Front de gauche doit également largement interpeller. Il doit être une invitation à une démarche large de rassemblement. Celui-ci doit être construit le plus en amont possible notamment pour permettre des victoires efficaces,  obtenues sur des bases claires et en tenant certainement compte des modes de scrutin.

Pour ces élections européennes, si les artisans d’une autre EUROPE, sociale et antilibérale s’étaient rassemblés plus largement avec par exemple le NPA. A ce sujet comment ne pas reprendre l’analyse développée par J.L MELANCHON dans son bloc notes du 10 juin 2009.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=688#more-688

« L’ARDOISE DE LA DESUNION

On se souvient, c’est une façon de parler, de notre bataille pour rassembler dans le Front de gauche toute l’autre gauche. Et notamment le NPA. Au vu des résultats que ce serait-il passé? En se contentant d’une simple addition, en excluant toute dynamique collective, le constat est vraiment très rageant. Et même accablant. Les scores, le nombre de sièges pour l’autre gauche et aussi le rapport de forces au sein de la gauche auraient été profondément changés. Et nous aurions bouleversé le paysage politique. En effet nous aurions été la quatrième force. A une toute proche encablure du PS et des Verts. Et surtout le résultat en sièges aurait été radicalement différent. Tous ensemble nous aurions pu avoir 12 élus au lieux des seuls 5 du Front de Gauche (puisque le NPA pour finir n’a aucun élu). Ce n’est pas tout. Il faut regarder le détail de la répartition des sièges dans chaque circonscription. Nord : deux élus au lieu d’un. Est : un élu au lieu d’aucun. Et nous aurions alors privé le FN d’un siège! Ouest : un élu au lieu d’aucun. Cette fois ci au détriment de l’UMP. En Ile de France : deux élus au lieu d’un. Là encore au détriment de l’UMP. Sud Ouest : deux élus au lieu d’un. Et dans cette circonscription nous aurions pu être la troisième force politique…Sud Est : deux élus au lieu d’un. Et surtout voici le vrai sujet de remord: nous aurions privé Le Pen de sa réélection! Centre : un élu au lieu d’aucun. Et là, c’est à Hortefeux que nous aurions coupé les ailes! Hortefeux, l’homme de la traque aux sans papier! Quel symbole non? Relisez et faites savoir: la désunion de l’autre gauche a permis à Le Pen et à Hortefeux d’être élus… Unis, nous aurions laminé le Front national. Je suis certain que les camarades du NPA n’ont jamais imaginé que leur stratégie aurait ce coût quand ils nous accusaient de façon si étroitement polémique de vouloir faire un «bon coup électoral». Mais peut-être auraient-il dû au moins écouter nos arguments «électoraux» en comprenant qu’une bataille électorale est une lutte dont le contenu et les résultats peuvent être tout à fait concrets. En effet, battre le Front National en le devançant comme le fait le Front de Gauche est déjà très beau. C’est un mérite de ses militants et de leur campagne. Mais sortir Le pen lui-même de la scène politique où il représente notre pays devant l’Europe, voilà qui eut été notre plus grand titre de mérite. Non? Sans parler d’Hortefeux et sans le mettre dans la même case que Le Pen! De cela le NPA ne semble même pas avoir conscience du tout. Et je me demande quel enseignement tire Olivier Besancenot, personnellement candidat en troisième position sur la liste d’ile de France, du fait qu’il recueille 3 % des suffrages, tandis que le Front de Gauche en fait le double! J’imagine assez facilement ce qu’auraient été les commentaires si tel avait été mon cas dans le grand sud ouest! » (fin de citation)

 

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