12/10/2009
intervention sur la rentrée scolaire (conseil municipal du 7 octobre 2009)
Intervention de Bertrand POTIER, adjoint au Maire
Au Conseil Municipal du mardi 7 octobre 2009
Voici, à partir des notes ayant servi de support à mon intervention, une remise en forme de mes propos.
Monsieur le Maire,
Cher(es) collègues,
Il est de notre responsabilité de faire un bilan de la rentrée scolaire sur notre ville. Au delà du rapport détaillé présenté par D... E.... (je limite l'usage de noms propres au sein de ce bloc notes, afin d'éviter une « googelisation involontaire ») maire adjoint en charge de l'enseignement primaire, notamment sur l'évolution catastrophique du nombre d'emplois au sein de l'éducation nationale, j'évoquerai rapidement quelques questions.
Nous ne sommes pas à l'assemblée nationale, cependant élus municipaux nous devons veiller au respect de l'éducation nationale et dénoncer une politique gouvernementale qui clairement porte atteinte à notre idéal républicain et social d'une éducation nationale dans toutes le villes et dans tous les quartiers.
Nous avons à ce jour des situations tendues en matière d'effectifs spécialement dans les collèges.
Certes sur les 7 collèges de la ville, nous avons un collège avec une moyenne globale de 20 élèves par classe, et nous avons 3 collèges avec des moyennes d'élèves par classe de 21
Par contre nous avons 3 collèges avec des moyennes de 23 ou 24 élèves et même pour l'un 25 élèves. Cela signifie des niveaux par exemple de 6ème ou 5ème ou 4ème à plus de 26 ou 27 élèves en moyenne pour les niveaux considérés.
Nous avons également des carences flagrantes en personnels de vie scolaire
Par ailleurs, la remise en cause insidieuse des SEGPA, section d'enseignement professionnel Adapté est un sujet de préoccupations. En la matière nous devons faire un parallèle avec l'action de casse du ministère à l'encontre des RASED. La politique de non orientation vers les SEGPA et de fermeture de classes de ce type dans le Val de marne procède de la même logique destructrice.
Nous avons également des lycées avec des emplois du temps aberrant qui notamment remettent en cause les choix en matière de langue.
La généralisation du bac professionnel en 3 ans est démagogique et est le fruit d'une volonté de faire des économies sur la durée des études. Dans les faits, le bac pro en 3 ans va conduire à l'échec d'un grand nombre de jeunes qui avaient besoin de 4 ans de formation pour obtenir un bac reconnu.
Ces bacs en trois ans deviennent un sprint pour les jeunes qui sont amenés à se former en alternance.
De manière générale nous devons dénoncer sans relâchement la logique concurrentielle dans laquelle le gouvernement place les établissements d'enseignement secondaires. Ceux ci se trouvent placés dans des logiques concurrentielles qui sont une spirale à l'échec pour les élèves en difficulté.
Dans ce contexte, je tiens à souligner l'effort que notre ville déploie pour porter attention à chacun des collèges et spécialement à ceux qui à un moment donné peuvent avoir le plus besoin de notre attention pour interpeller l'inspection académique et favoriser des partenariats qui soient porteurs d'avenir pour chaque jeune quelque soit son collège. Bien que les collèges ne soient pas de notre responsabilité, nous savons que l'intérêt que nous manifestons pour chaque collège est porteur d'avenir pour les collégiens et donc pour notre ville.
A cet égard le travail de recensement que nous avons effectué pour mieux appréhender ce que notre ville fait, est un atout intéressant. Chaque conseiller a eu d'ailleurs un exemplaire de ce travail lors d'une réunion que nous avons tenu en septembre avec tous les conseillers siégeant au sein des conseils d'administration des établissements du second degré. Ce document de travail nous servira dans nos relations avec les établissements et les parents d'élèves qui seront élus les 16 et 17 octobre.
Au demeurant, conformément au programme municipal, nous réunirons à nouveau les parents d'élèves après les élections des 16 et 17 octobre prochains. Nous l'avions fait en novembre 2008 et nous le referons en novembre 2009.
Les subventions que nous apportons aux associations de parents d'élèves sont à cet égard fondamentales pour nourrir la vie associative et démocratique et pour œuvrer en faveur d'une éducation nationale qui associe pleinement les parents.
A ce stade je dois souligner que la reconstruction du collège MONIOD et la question d'un collège pour le port à l'Anglais sont posées avec force. Des réunions de travail se tiennent au niveau des services. Au sein de la municipalité nous refaisons le point prochainement après en avoir parlé rapidement lors de l'avant dernier Bureau Municipal (le maire et les adjoints).
L'attention de notre ville porte également sur l'enseignement supérieur.
La présence de notre ville hier mardi 6 octobre et ce mercredi 7 octobre à un forum organisé par l'université paris 12 sur son campus est l'expression de notre attention vis à vis de Paris 12 et est la manifestation de notre intérêt à l'égard du développement des implantations de cette université sur notre ville, au-delà de la présence de l'IUT, à ce jour sur le domaine de CHERIOUX.
Notre ville a été vigilante pour accueillir des logements étudiants. Cependant les besoins sont immenses. Il faut que le CROUS réponde à cette exigence. Le gouvernement préfère laisser la logique financière privée régir cette question...
Pour conclure, je soulignerais que nous sommes attachés, à Vitry, aux services publics ; Notre ville l'a exprimé lors de la votation citoyenne pour la poste
Les dispositions prises par le gouvernement en faveur de l'enseignement privé sont à cet égard déstructurant de la cohésion sociale
Notre ville se doit de continuer à être vigilante, offensive et efficace politiquement pour défendre l'éducation nationale de la maternelle à l'université. Notre République en a besoin !
20:23 Publié dans conseil municipal, défense de l'école publique, éducation nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : service publique, république
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