« La taxe carbone est une réforme aussi importante que la suppression de la peine de mort ». Ainsi s'exprimait il n'y a pas si longtemps Nicolas Sarkozy. La raclée subie par l'UMP aux élections régionales aura eu raison de cette soi-disant réforme « historique ». Au moment où est annoncée pour le 1er avril une hausse de 9,5% du prix du gaz, le Parti de Gauche ne pleurera pas la disparition de la taxe carbone qui était inefficace écologiquement et socialement injuste.
Sans la censure du Conseil constitutionnel qui a rappelé le principe d'égalité devant l'impôt, ce sont principalement les ménages qui auraient été mis à contribution, alors même que les industries sont responsables de 93 % des émissions de gaz à effets de serre.
L'obligation ainsi faite au gouvernement de taxer les principaux pollueurs a eu raison de ses pseudo velléités écologiques, montrant ainsi que ce qui intéresse le plus Sarkozy est, comme d'habitude, le paraître plutôt que l'agir, les profits des copains plutôt que l'intérêt général.
Les défis de la lutte contre le réchauffement climatique restent entiers. Il n'y a pas grand chose à attendre d'un président qui a poussé ce cri du coeur « l'environnement ça commence à bien faire! »..., et d'une majorité qui continue à réclamer toujours plus d'autoroutes et d'aéroports et qui refuse toute reconversion des secteurs les plus émetteurs de GES comme les transports routiers.
C'est d'une écologie sociale dont notre société et la planète ont besoin. Or, le seul message de l'allocution de Sarkozy, c'est « cap à droite et adieux l'environnement ».
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