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05/05/2011

OIN, retour sur la reunion du 29 avril: ZAC « Seine Gare Vitry », la ZAC située au Nord de l’Opération d’Intérêt National.

Vendredi 29 avril, se tenait la réunion de concertation relative à la ZAC « Seine Gare Vitry », la ZAC située au Nord de l’Opération d’Intérêt National.

J’y étais présent de 20h30 à 23H15.

Une centaine de personnes participaient à cette initiative.

Voici quelques notes, bien partielles, que j’ai essayé de mettre rapidement en forme….. :


  

Après une présentation effectuée par le Maire, vers 21h15 le Directeur Général Adjoint de  l’Etablissement Public d’Aménagement Orly Rungis Seine Amont (E.P.A.O.R.S.A.) a pris la parole quelques instants.

Il s’est agit d’une présentation globale des enjeux d’aménagement particulièrement dans le contexte des projets de transports en commun.

Ensuite, l’architecte missionné par l’EPAORSA, a présenté des plans issus de l’étude qualifiée « Plan guide ».

 

Conseiller municipal, une expression minorée

Vers 21h45, le jeu des questions a commencé.

Je suis intervenu, en me présentant en tant que conseiller municipal.

Alors que mon intervention avait à peine débuté depuis 3mn, l’animateur m’a sollicité pour terminer mon intervention.  J’ai sèchement indiqué que si je devais me taire de suite qu’il le dise, ou sinon, qu’il me laisse développer un minimum mon propos.

Mon intervention a duré 5mn.

 

Sur la conduite de telles réunions :

De manière générale, ces réunions sont des présentations ficelées. Il n’est pas satisfaisant pour l’information et le débat que soit si contrainte la parole de conseillers municipaux qui questionnent et parfois critiquent.

Cette situation se reproduit régulièrement lors des « conférences du Maire » que je

Qualifierais de « One Maire Show ».


Bien entendu, place doit être laissée au questionnement des citoyens. En l’espèce, vendredi 29 avril, ce questionnement a été possible. Il a néanmoins été stupéfiant d’entendre un membre de la tribune qualifier avec véhémence « d’âneries » les propos qui venaient d’être tenues par un habitant. Le fait que les questions évoquent des éventuelles erreurs n’autorise pas une « invective ».

Mais, de manière générale, la longueur des présentations et des réponses de la tribune étouffe tout discours structuré et argumentatif qui serait soit contradictoire soit une ouverture sur des schémas de pensée et d’analyse complémentaires ou différents. Ces réunions s’assimilent à des émissions de télévision où les interlocuteurs ne peuvent que poser des questions et rarement développer un minimum.

Il conviendrait bien que la parole des conseillers municipaux ne soit pas gommée. Elle est limitée à des tribunes libres dans le mensuel. Elle est inexistante sur le site internet de la ville.
Certes, dans les conseils municipaux, l’expression est possible. Mais, nombreuses sont les séances qui s’étendent sur des sujets relevant plus des ordres du jour du parlement que des affaires directement municipales.

Sur une séance du conseil souvent ¾ du temps est consacré à un seul point, et la plus grande part des questions se trouve expédiées.  

En conseil municipal, j’ai constaté à plusieurs reprises, quand un conseiller, exprime un discours discordant, qu’il était parfois bien souvent renvoyé dans les cordes. Certains en ont fait les frais. En ce qui me concerne, je ne me laisse pas trop impressionner. Mais, cela est bien exigeant et parfois délicat à gérer !

 

Quelques questions évoquées lors de cette réunion :

Avant d’évoquer les axes de mon intervention je souhaite relever une série d’observations entendues. Elles étaient bien intéressantes.



Dans le désordre, je relève d’abord, deux interventions qui souhaitaient exprimer opposition ou réserve au regard d’un processus par lequel l’Etat aurait des visées préjudiciables ou dissimulées. Ces questions portaient une exigence de lucidité et de précisions. Tout d’abord, un intervenant a exprimé inquiétudes et convictions que l’opération de cette ZAC s’inscrivait totalement dans la logique du Grand PARIS voulue par le gouvernement. Il s’inquiétait d’un processus de préemption par la « Société du Grand Paris ».

J’ai noté les explications selon lesquelles, l’existence et le mode de fonctionnement de l’EPAORSA devraient prémunir d’une perte de maîtrise de la part de la ville qui, de toute façon contrôle l’aménagement avec le Plan Local d’Urbanisme. Au demurant, il ne faut pas négliger les moyens mobilisés par l’Etablissement Public Foncier d’Ile de France afin de permettre à notre ville de garder une maîtrise certaine.

 

Une question a été posée sur l’équilibre financier des opérations et particulièrement des infrastructures de transport, sur les risques de processus spéculatifs. La question des fréquences et de l’opérateur de transport qui interviendra sur les lignes de transport a été également posée.

 

Ces questions fondamentales n’ont pas fait l’objet de réponses bien développées.

De mon point de vue, le plus grand danger serait que nous nous retrouvions essentiellement avec des logements et peu d’emplois supplémentaires sur notre ville.

 

En réponse à une objection sur le fait que la construction de logements serait privilégiée, le Maire, a expliqué qu’on ne seraient créés pas plus de logements que d’emplois, L’objectif serait de vers un taux d’emploi (rapport actifs sur emplois) proche de 1.

A ce stade du compte rendu, je persiste dans l’expression d’une préoccupation que j’ai formalisée depuis longtemps. Le déficit d’emploi ne sera comblé que si nous faisons tout pour accueillir de manière volontaire des activités qui génèrent des emplois. Si nous voulons combler un déficit d’emploi nous devons entrer dans une période de création de 2 ou «  emplois par logement accueillis. N’oublions pas que certains des logements serviront à des vitriots demandeurs mais une partie s’adressera à des populations nouvelles. Pour un logement c’est fréquemment deux actifs qui arriveront sur notre ville.

 

 

En réponse à la préoccupation de voir construire des bureaux qui seraient non commercialisables au regard des surfaces de bureaux non utilisées,  le Directeur Général Adjoint de l’EPAORSA a expliqué que la question était surtout celle des bureaux obsolètes dans leur architecture et leur conception. Il a souligné le besoin de bureaux et activités en dehors de PARIS.

Un conseiller municipal a exprimé la préoccupation qu’il n’y ait pas de ségrégation sociale et l’intérêt de s’inscrire dans une démarche « d’éco-quartier »

 

Une problématique ouverte ?

Le maire a posé la question de savoir s’il fallait mettre, dans le secteur de la Gare, plus des logements ou des activités et donc des emplois.

C’est une bonne question. Le débat est ouvert. Il n’a pas été repris au bon, du moins jusqu’à ce que je parte vers 23h15. Le conseil municipal devra en débattre. A ce stade j’aurais tendance à répondre « les deux » afin de contribuer à ce que l’on peu appeler une « ville mixte ».

Il convient de noter que le dispositif ne devrait pas conduire les entreprises du secteur  sur le chemin de l’éviction. L’engagement de la ville et de l’EPAORSA est de tout faire pour que les entreprises situées sur place puissent se développer. Par contre, il a été clairement indiqué que les entreprises de transport seront invitées à se situer plus en proximité de la A86.

Ma conviction est qu’une course de vitesse est lancée. Il ne faut pas que du temps soit perdu. Il faut  qu’une dynamique de développement des emplois soit perceptible.

 

 

Une personne a exprimé la conviction que le caractère hétéroclite du secteur en question était la marque de l’histoire du quartier et ne devait pas être compris comme une faiblesse, comme pourrait le laisser entendre un propos de la tribune. Lors de la même intervention la conservation de Gare au Théâtre a été demandée. (J’avais également posé cette question mais elle n’a pas été « reprise au bon »).

Une intervention a posée la question du devenir de la rue du Colonel MOL (hors périmètre) et celle des nuisances sonores provoquées par les voies de chemin de fer. L’intervenant a exprimé la crainte qu’avec une augmentation des fréquences, les nuisances augmentent. Le maire a semblé attentif. Il a noté que cette question n’était jusqu’à présent que rarement posée. Il relevait que le fait que de nombreux pavillons se trouvant en contrebas de la voie, devait atténuer les nuisances. Il a évoqué la question d’isolation phonique des voies. Il n’est pas allé jusqu’à une couverture….. !

 

Une question a porté sur les terrains réellement mutables. L’intervenant a relevé que si les terrains SNCF situés près de la gare  sont clairement mutables, il a fait part de sa perplexité sur la mutabilité des autres terrains.

 

 

 

Quant aux grandes lignes de mon intervention:

Voici les grands axes de mon propos lors de cette réunion :.

J’ai clairement exprimé mon étonnement que M. MANGIN qui a exposé le plan guide, n’ait pas rencontré les conseillers municipaux. J’ai souligné que si le conseil municipal avait approuvé les « principes du plan guide, il n’avait pas approuvé son contenu tel que présenté en novembre 2009 et décliné ce 29 avril 2011.

En séance du conseil, nombreuses avaient été les critiques et réserves, par exemple sur le principe de réaliser des étagements et de prévoir un surbaissement de l’espace boisé à hauteur des berges afin que l’espace vert soit un espace d’accueil du flux lors d’innondations…

 

Le plan guide a pour faiblesse de se contenter d’un seul franchissement nouveau des voies ferrées, au niveau de la gare des Ardoines. Cela ne permettra pas un désenclavement entre les quartiers « nouveaux» et la ville.

Une réflexion sur la couverture totale ou partielle des voies de chemin de fer n’a pas été abordée. Les questions posées lors de la réunion sur les nuisances sonores donnent du relief (font résonance….) à ce questionnement.

Cette problématique de couverture est essentielle car elle améliorerait la communication entre quartiers, mais également elle dégagerait des surfaces qui pourraient être traitées de manière paysagère dans certains secteur (notamment dans le secteur du Port à LANGLAIS ou à l’approche de la rue Salvador ALLENDE) ou dégager des surfaces constructibles sur le secteur des Ardoines. Ce dernier scénario est à explorer en raison des marges financières qu’il pourrait dégager.

La question de l’aménagement de l’avenue Salvador ALLENDE doit être clairement posée dans son ensemble afin de réaliser un vrai boulevard urbain avec une mixité de fonctions. (Il est symptomatique que l’urbaniste précité se soit simplement étendu sur un nouveau boulevard, parallèle à la rue HENNAF, dans l’axe de la rue Edith CAVELL. D’ailleurs, ce boulevard est situé au cœur d’un secteur qui ne commencera pas à bouger avant que la centrale EDF n’ait été totalement démontée (fermeture annoncée pour 2015….si ce n’est plus tard ?).

 

 

Pour mémoire, en conseil municipal, le 17 novembre, sur les principes du plan guide, j’avais refusé de prendre part au vote afin d’exprimer des réserves. Par contre en janvier sur le lancement de la concertation j’avais voté pour, afin de ne pas retarder la procédure.

J’avais néanmoins, en Janvier, regretté que le périmètre de la ZAC ne soit pas plus étendu au Sud pour inclure en totalité les 2 rives de l’avenue ALLENDE.

 

Histoires de périmètres

M. le Maire a bien expliqué qu’il ne fallait pas confondre le périmètre soumis à concertation et celui qui sera en définitive retenu pour cette ZAC.

Le maire a ouvert la possibilité d’exclure quelques pavillons enclavés au sein du périmètre initial.

Par contre il a expliqué que la conservation des pavillons de bois, propriété de la SNCF, ne lui paraissait pas une perspective intéressante.

J’ai remarqué, mais cela n’a pas été évoqué dans les débats, que le périmètre affiché dans une des diapos différait de celui adopté par l’EPAORSA et par le conseil municipal. Alors que ce qui a été voté prévoyait une limite de périmètre située, à mon regret, au milieu de l’emprise de l’avenue ALLENDE, le tracé affiché dans la diapos du périmètre faisait passer le « coup de crayon » en limite Sud de cette avenue.

Encore un effort « camarades », incluons les franges Sud de cet axe !. Cela est stratégique pour organiser sans attendre l’aménagement global de cette « entrée de ville », de cet axe de liaison entre les quartiers à rénover et le reste de la ville à l’Ouest des voies de chemin de fer.

Cela ne met pas en cause par exemple la présence de l’Agence d’Essai Ferroviaire. Par contre cela permettrait d’encourager la création d’un front bâti qui pourrait contribuer à une mixité de ce secteur. J’ai bien entendu une intervenante qui a exprimé le souhait que l’avenue ALLENDE reste à dominante d’activité. Je ne suis pas certain d’avoir été bien compris. En tout cas le débat doit poursuivre.

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