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04/11/2011

La BCE doit prêter directement aux Etats (argumentaire du site "la place au peuple 2012 ")

Cela me parait utile d'être signalé...

à l'avenir je ne mettrai que le lien

Bonne lecture

http://www.placeaupeuple2012.fr/le-programme-partage/la-b...

Depuis le début de la crise grecque, le Front de Gauche ne cesse d’expliquer qu’il existe une solution simple : que la Banque centrale européenne prête à la Grèce au taux d’intérêt dont bénéficient les banques privées, soit 1%.

Mais enfermés dans une logique libérale et dans le carcan du traité de Lisbonne, l’Union européenne, la BCE et le FMI refuse une telle mesure. Ils appliquent maintenant leurs recettes traditionnelles depuis des mois ; la Grèce, elle, s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise.

→ Aujourd’hui, les banques privées peuvent emprunter de l’argent auprès de la BCE avec un taux d’intérêt de 1,5%. Ce taux était même de 1% jusqu’au 7 juillet 2011.

→ Les Etats empruntent eux auprès des banques privés selon des conditions fixés par les marchés financiers. Ainsi, la France emprunte avec un taux d’intérêt autour de 3%. Depuis que leurs notes ont été dégradées par les agences de notation, l’Italie et l’Espagne ont vu leur taux d’intérêts fortement augmenter pour atteindre près de 7%.

→ Avec ce fonctionnement de marché, des situations extrêmes peuvent se produire. La Grèce a ainsi vu son taux d’intérêts exploser pour atteindre l’année dernière plus de 20%. De l’usure pure et simple !

→ D’un côté les banques privées empruntent à 1%. De l’autre, elle prête à 3, 5, 10 voire 20%. La différence entre le taux accordé par la BCE aux banques et les taux accordés aux Etats par les marchés financiers permet aux institutions bancaires privées d’engranger des profits très importants.

Avec le Traité de Lisbonne, les Etats sont donc obligés de se refinancer sur les marchés financiers : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées «banques centrales nationales», d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. » (Article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne).

Pourtant, la BCE détenait en septembre dernier plus de 140 milliards d’euros de dette souveraine des Etats membres. Cette dette a été rachetée au prix fort par la BCE afin de protéger les banques privées. La BCE accepte donc d’intervenir directement afin de protéger les banques privés qui tirent profit de la situation depuis des années mais se refuse d’intervenir pour protéger un Etat et son peuple. Voilà où conduit la logique de l’Union européenne et du Traité de Lisbonne.

De plus, seule une Banque centrale peut venir au bout de la spéculation car elle dispose de liquidités illimitées. En revanche, les fonds aux ressources limitées comme celui mis en place par l’Union Européenne pour « sauver » les Etats menacés sont des proies faciles pour les spéculateurs capables de mettre assez sur la table pour faire « sauter la banque ».

Le fonctionnement actuel de la Banque centrale européenne est un obstacle à toute sortie de crise. Il est donc urgent d’agir pour réformer en profondeur le fonctionnement de cette institution comme le propose le programme du Front de Gauche :

→ “ Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle ”.
→ “ La France proposera une refonte des missions et de statuts de la BCE, qui doit être mise sous contrôle démocratique pour lui permettre de pouvoir prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux Etats ”. 

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