02/02/2012
Europe, que fais tu de ton peuple.. dont les "ROMS"?
Le statut des ROMS, leurs conditions de vie, tant au sein des pays de l'Est que sur l'ensemble du territoire de l'Europe qu'en France, est sujet de scandale.
Voici le texte d'un appel auquel j'ai apporté mon soutien. L'Europe qui prone la libre circulation des marchandises, des capitaux financiers et des personnes, ne sait pas construire les conditions d'une vie digne pour les "ROMS"!
Les Roms : arrêtons l’indifférence et les discriminations !
Les Roms sont victimes de discriminations et d’exclusions
Les Roms qui vivent en France sont originaires de l'Europe de l'Est : de Roumanie, de Bulgarie et de Hongrie, pour l'essentiel. Venus en France pour fuir les difficultés économiques et les discriminations dont ils souffrent dans leurs pays, les Roms ne sont pas des nomades qui refuseraient par choix de se sédentariser. Ce sont des citoyens européens devenus migrants suite aux expulsions successives. Ils sont estimés, d’après les ONG, sur tout le territoire national, à une dizaine de milliers.
La législation leur permet d'entrer tout à fait légalement en France mais leur interdit actuellement d'y travailler. A cause de ces difficultés d'accéder au marché de l'emploi, ils se trouvent privés d'accès aux droits sociaux et à toutes les aides indispensables à leur insertion.
Dans le département du Val-de-Marne, des familles roms sont contraintes de vivre dans des squats délabrés ou des bidonvilles. Les élu-es et associations impliquées auprès de ces familles tentent de répondre à l’urgence : scolarité des enfants, accès au soin et aux conditions d'hygiène…
Malgré tout leur engagement et toute leur énergie, les collectivités locales et les associations ne peuvent à elles seules trouver les réponses à ce phénomène d’envergure nationale et européenne. Les droits à la santé, à l’hébergement et au travail des populations roms sont autant de sujets dont l’Etat et l’Europe doivent se saisir. Le gouvernement ne peut se contenter d’expulser les Roms des lieux occupés en se dégageant de toute responsabilité vis-à-vis des droits de ces populations.
Ces expulsions n'apportent aucune solution, ni aux autorités locales, ni aux familles roms qui au gré de ces expulsions successives, doivent accepter des conditions de vie de plus en plus dégradées et inhumaines. Cette migration forcée signifie aussi la déscolarisation des enfants, des ruptures de soins, l'arrêt des campagnes de vaccinations, des ruptures des liens humains tissés avec les citoyen-nes. Tout cela les exclut de toute démarche d'insertion.
Les élu-es, les associations de soutien, les familles roms demandent un débat public à ce sujet, un débat où l’Etat français et l'Union Européenne prendraient enfin leurs responsabilités et s'engageraient sur de réelles solutions. Au niveau départemental comme au niveau régional, de nombreux élu-es ont demandé à l'Etat la tenue de tables-rondes à ce sujet… demandes qui sont toutes restées sans réponse !
Il est pourtant urgent de réfléchir à des solutions pérennes plutôt que de continuer à voir ces populations aller de ville en ville et vivre dans des conditions toujours plus difficiles dans l'attente et dans la crainte de leur prochaine évacuation.
Nous demandons donc à nouveau à l'Etat d'organiser une conférence régionale où élu-es, associations et représentants de l'Etat pourraient dialoguer et mettre en place ensemble ces solutions pérennes que nous appelons de nos voeux.
04:38 Publié dans argumentaire..., coup de griffe | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.