Retour sur l’assemblée citoyenne du 6 décembre dernier à Vitry sur Seine.

 

Jeudi 6 décembre se tenait donc une nouvelle assemblée citoyenne du Front de Gauche, à l’initiative des 4 organisations vitriotes inscrites dans cette démarche (Convergences et Alternatives, Gauche Anticapitaliste, Parti Communiste et Parti de Gauche).

 http://bertrandpotier.hautetfort.com/archive/2012/11/28/f...

A Vitry, ces initiatives ont été à une telle fréquence que je ne parviens plus à les compter (3ème depuis septembre?)…

Ces réunions sont bien intéressantes, déjà par ce qu’elles se sont renouvelées périodiquement sur Vitry, bien au-delà des échéances électorales du printemps denier.

 Elles permettent, aux uns et aux autres, des échanges ouverts et moteurs pour l’action citoyenne.

 Je n’ai ni la mission ni la compétence pour assurer le compte rendu de cette récente initiative. Je souhaite simplement, avec cette note, mettre en valeur quelques unes des idées forces que j’ai notées, à partir des propos structurés des 2 intervenants :

 

La représentante de l’association  les « Effrontées » a présenté  des statistiques et problématiques qui pour certaines sont connues mais qui mettent bien en valeur les exigences pour l’égalité des sexes. Alors même que les femmes sont globalement plus diplômées que les hommes, sont constatés des écarts avec les hommes, dans les positionnements hiérarchiques, dans le recours au temps partiel, et dans le niveau des salaires ainsi que celui des retraites.

C’est dans ce contexte que l’exigence d’un Smic revalorisé à 1 700 € est une revendication qui concerne les femmes, au premier chef.

 

L’autre intervenant, syndicaliste,  dans le secteur de l’aéronautique, a développé des réflexions intéressantes sur le mouvement syndical et sur l’exigence d’une affirmation de l’Etat pour la construction de rapport de forces utiles. Bien entendu, a été abordé la question du rôle joué par le gouvernement dans le face à face avec le groupe Arcelor Mital. Il a également clairement rappelé l’exigence du combat contre les suppressions d’emplois, particulièrement dans les entreprises détenues par des groupes financiers qui ont pour seul souci la rentabilité financière élevée et à court terme. Simultanément il a souligné l’ardente obligation du combat pour la création d’emploi, au regard du chômage massif et croissant ! La question des nationalisations, du contrôle des salariés sur leur entreprise ainsi que l’articulation avec l’intérêt général ont été, de mon point de vue, de grande qualité. Le fait que le concept même d’autogestion ait été également évoqué par l’un des participants témoigne que la réflexion s’est inscrite dans l’histoire. La lutte des  salariés de « Fralib », les ressemblances et différences avec celles des salariés de Lip dans les années 70, celles des nationalisations puis privatisations dans les années 80 puis 90 ont été également survolées par les intervenants invités mais également par tels ou tels participants !

 

Et tout cela dans un temps de réunion contenu dans un créneau de 2 heures.

 

La réunion achevée, alors même qu’il n’y avait pas de collation organisée et que le froid était présent, les uns et les autres continuaient les échanges sur le pas de la porte de la salle de quartier qui avait accueillis la rencontre.

 

Les propos introductifs extrêmement bien préparés par les intervenants. La qualité des réponses et la diversité des interventions des participants réunis, font que cette assemblée citoyenne a particulièrement bien porté son nom. Il n’a pas donné lieu, comme lors de la précédente assemblée, à un ou deux propos grincheux, sur le fait que la précédente initiative avait soit disant une portée limitée. Au demeurant, pour cette assemblée, une fois de plus j’ai croisé des personnes que je ne connaissait pas. Ce n’était pas un critère. C’est une des manifestations de l’intérêt du principe des assemblées citoyennes du Front de Gauche.

Nul doute que ce type de débat citoyen doit être renouvelé.