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27/12/2013

5/14 Contribution pour Vitry sur Seine et les élections municipales : Une ville de solidarité complète

Et maintenant quelques éléments de contribution en matière de solidarités....


AXE 5

 

 

Une ville de solidarité complète:

 

La lutte contre les discriminations : accueil des roms, soutien aux "sans papiers", etc..

 

Vitry est, à sa manière, "au cœur du monde" et a "le monde à cœur".....!

 

L'histoire du 20ème et du 21ème siècle a placé Vitry en première ligne dans les  flux migratoires en provenance des régions de France et des pays du monde entier.

 

Au delà des responsabilités nationales et internationales d'un aménagement et d'un développement solidaire de la planète, notre ville doit rester attentive  à l'accueil et à la dignité de chacun.

 

 

L'accueil des populations migrantes, européennes ou non, doit être mené avec attention et efficacité. A son niveau, notre ville doit être exemplaire.  L'Etat doit être responsable.

 

Les Roms ne seront pas les "boucs émissaires" de ce début de 21ème siècle

 

La situation des populations "Roms" est particulièrement préoccupante et révoltante. L'histoire de l'Europe a été marquée par une politique d'exclusion et même de génocide de ce peuple. L'Europe n'a pas pris à bras le corps la question du statut des Roms et la réalité de leur exclusion dans les différents pays où ils résident historiquement. L'Europe qui prône la libre circulation des marchandises et des capitaux n'a pas intégré l'ardente obligation de dignité de chacune des générations concernées, de libre circulation mais aussi d'éducation des enfants.

 

  • Vitry doit s'inscrire dans une politique d'accueil dans la dignité des populations Roms présentes sur notre commune. Il faut simultanément, que l'Europe et le gouvernement Français assument leurs responsabilités pour faire vivre la solidarité, la dignité et l'avenir de chacun.

 

La situation du Foyer de la rue MANOUCHIAN doit être traitée avec responsabilité, cohérence et humanité.

 

Ce bâtiment a été placé à  la "une médiatique" en raison d'une intervention violente, en décembre 1980, avec un bulldozer et le soutien d'élus locaux. Ces derniers ont réagi de manière brutale dans un conflit qui les opposait au gestionnaire du foyer. Ce lieu doit faire l'objet d'un traitement  adapté en tenant compte des réalités humaines présentes mais également d'un engagement global que l'Etat doit manifester.

 

Le Contrat de Développement Territorial (CDT) formalisé en mai 2012 entre l'Etat et la commune de Vitry, associée à Alfortville et Choisy, évoque (fiche action 50) la reconstruction mais avec un nombre de places identique à sa capacité d'accueil d'origine (516 places pour plus de 1 000 occupants actuels...):

 

"L’enjeu est de réaliser un projet de restructuration globale, en traitant les difficultés rencontrées sur ce foyer dans le cadre d’un projet de démolition du foyer et de sa reconstruction en deux résidences sociales, à capacité constante, en traitant la question des sur-occupants en dehors du territoire de notre ville" .

 

Le propriétaire du bâtiment est l'Office Public d'Habitation de la ville. Le gestionnaire de ce foyer, l'ADEF, quant à lui, n'a pas été, depuis des décennies,  à la hauteur de ses responsabilités.

 

En tout cas, notre ville est appelée à traiter la question avec plus de subtilité qu'en décembre 1980!

 

La question du logement, un enjeu et une responsabilité nationale:

 

La demande de logement social est considérable et augmente en Ile de France, dans le Val de Marne et dans notre commune. L'Etat et le gouvernement dans le cadre de relations internationales renouvelées doivent assumer la responsabilité d'un aménagement du territoire de notre planète. Il n'est pas inexorable de concentrer la population mondiale dans des méga-métropoles!

 

La question du logement est un enjeu d'aménagement du territoire mais aussi une exigence de solidarité nationale. Avec l'allongement de la durée de vie, avec la croissance des familles monoparentales, mais également l'exigence d'un confort légitime, les besoins croissent.

 

Au demeurant la corrélation entre construction de logement et la croissance de la population d'une ville n'est pas totale.

 

Une gestion clarifiée des attributions:

 

Les données statistiques (anonymes) relatives aux demandes de logement, leur ancienneté, leurs spécificités doivent être présentées afin d’éclairer le conseil municipal. Celui ci doit être pleinement informé de l’évolution de la demande de logement social, des caractéristiques sociales des familles demandeuses et notamment de leur composition afin d’orienter utilement les axes de la politique de construction de logements.

 

  • Dans un tel contexte doivent être soulignés les efforts collectifs faits pour construire des logements qui répondent aux besoins nouveaux liés par exemple à l'allongement de la vie, aux décohabitations mais également aux besoins d'un confort mieux adapté,

  • Des dispositions de transparence doivent être clairement prises pour  l’attribution des logements sociaux. Elle doit se faire avec le concours de commissions plus ouvertes avec des critères connus de tous.

  • Au delà des commissions d'attribution propres à chaque bailleur, il faut imposer une coordination entre les différents bailleurs présents sur la ville. Des comptes rendus d'activité doivent être communiqués aux  conseillers municipaux afin de s'assurer notamment que les conditions d'équité sont prises en compte.

 

Le droit au logement  doit faire l'attention d'une vigilance et d'un engagement

 

Malgré un nombre important de nouvelles constructions, liées à l'ANRU ou non, la demande non satisfaite en logement social est toujours aussi forte.

 

Les opérations de "renouvellement urbain" : forces et limites

 

Il est nécessaire de dresser un bilan sans concession des opérations de "renouvellement urbain" menées en partenariat avec l'Agence Nationale de Renouvellement Urbain (ANRU).

 

La ville a mené avec l'ANRU une importante opération qui a profondément changé le quartier Balzac et qui a impliqué l'ensemble de la ville. Sur le plan du bâti l'opération est intéressante.

 

Mais, au-delà, l'expérience confirme que les opérations de démolition reconstruction ne suffisent pas par elles mêmes  pour répondre aux besoins sociaux.

 

Par ailleurs ces opérations mettent à jour l'exigence constante de rénovation et surtout d'entretien du parc de logement social existant. Il faut un investissement fort pour rénover certains ensembles bien identifiés: Colonel Fabien, Robespierre, Barbusse, …

 

Toute nouvelle hypothèse d'opération de démolition reconstruction devrait faire l'objet d'un débat critique avec notamment les habitants concernés et en conseil municipal.

 

Dans un contexte de pénurie de logements, la démolition d'une partie du patrimoine doit être soumise clairement à un examen attentif en terme de loyers et de surfaces proposées.

 

La question de l'affectation provisoire de bâtiments  à l'hébergement.

 

Une des priorités serait de recenser et d'étudier les possibilités de telles opérations. Des logements inclus dans des bâtiments en attente d'affectation ou d’opération d’urbanisme doivent pouvoir être utilisés sous forme de baux précaires plutôt que démolis systématiquement et sans délais. Dans certains cas leur utilisation pourrait répondre à des situations d'urgence.

 

Par ailleurs, un bilan complet  doit être présenté au conseil municipal sur le patrimoine et l'occupation de logements propriété directe de la ville et dont la gestion est confiée à l'office public d'habitat (OPH de Vitry). L'analyse des critères d'attribution et surtout de l'existant des occupations doit être réalisée et communiquée.

 

Enfin, toujours au titre de la solidarité, une régie publique de l'eau potable, permettrait un contrôle du service public, et l'expression d' une politique sociale de solidarité dans la gestion de ce "bien commun". Cette problématique sera développée plus loin dans ce document. La communauté d'agglomération peut ouvrir des perspectives. Pour cela, il faut une volonté politique.

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