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17/06/2015

Un appel particulier à manifester ce samedi 20 juin 2015, en soutien à la Grèce et contre les politiques d'austérité

Ci dessous, une note publiée par un Vitriot qui n'hésite pas à pousser des coups de gueules et à rêver les yeux ouverts avec la parole libre.


 

Coup de gueule


J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve merveilleux, dans toutes les villes de France nous étions des milliers, nous étions des millions, descendus dans nos rues pour crier notre solidarité à la Grèce, à son peuple.
Du jamais vu, battu le dernier record de mobilisation du 11 janvier. Là encore, l’élan de cette manifestation fut impulsé par le peuple de France, les institutions prenant le train en marche, pour se faire valoir, pour mieux le contrôler ?
Merveilleux peuple de France qui sait se lever pour dire non quand les injustices deviennent vraiment trop insupportables, jusqu’à oser, dans son histoire, commettre un régicide.
Cet élan populaire massif pour crier son soutien au peuple grec, menacé d’étranglement financier par la « troïka », était aussi un cri d’alarme d’avertissement à tous ceux qui, insidieusement, agissent pour mettre à bas la démocratie. La démocratie est populaire ou n’est pas.
Les grecs ont eu l’outrecuidance d’élire un gouvernement qui ose refuser, plus exactement discuter, les dictats de l’élite libérale (néo ou ordo) qui nous gouverne. Pour eux c’est un crime impardonnable, comme le refus de la ratification de la constitution européenne en 2005 par la France, et les Pays Bas. Quand le peuple ne respecte pas leur volonté, tout doit être mis en oeuvre pour les y contraindre.
Aujourd’hui les adeptes du libéralisme, sur d’avoir gagné la bataille des idées, grâce à leurs moyens financiers énormes qui leurs ont permis d’acheter tous les médias et tous les décideurs, agissent au grand jour. Voici ce qu’ils veulent concernant la Grèce :
Donald Tusk (Président du Conseil Européen) appelle Athènes à se montrer plus réaliste, c'est-à-dire à se plier aux exigences des créanciers. Ce qui se traduirait entre autres par une augmentation de la TVA, une révision à la baisse des retraites et des réformes structurelles. Tout l’inverse du programme qui a permis à Alexis Tsipras d’être élu.
Les équipes de l'institution internationale (FMI) ont arrêté les négociations avec la Grèce en signe de mauvaise humeur expliquée par le refus du gouvernement grec d'accepter le régime que demandent ses créditeurs : coupes dans les retraites, réformes du marché du travail et objectif ambitieux d'excédents budgétaires primaires (hors services de la dette).
Les réformes que proposent Alexis Tsipras de taxer les riches (armateurs, banque, clergé…) ne leurs conviennent pas, ce qu’ils attendent, c’est de saigner son peuple.
Ces dogmatiques n’ont qu’une loi et une seule, défendre leur liberté d’être toujours plus riches.
J. HUBERT Le 16/06/2015
Coup de gueule
PS : Au moment de diffuser ce coup de gueule j’apprends que diverses organisations appellent à un rassemblement en soutien du peuple grec ce samedi 20, à 15 H, départ de Stalingrad vers la République. Venons nombreux, pour effacer mon rêve !

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