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25/10/2015

Libre expression: "Impossibles débats? "

Un nouveau "coup de gueule" de Jean HUBERT. Régulièrement il diffuse des petites notes de réflexions. Elles me paraissent bien souvent très intéressantes! je ne les diffuse pas toutes. Celle publiée en "suite"me parait également intéressante. Bonne lecture et bons débats.


 

Coup de gueule  
Impossibles débats ? 


Aujourd’hui les débats sur les sujets de société sensibles sont quasiment impossibles.

Énoncer des idées différentes de celles communément admises, parce que politiquement correctes, conduit inévitablement leurs auteurs à être taxés de tous les noms, plus ou moins injurieux, pour finalement éviter tout débat. 


Les exemples sont nombreux et concernent aussi les philosophes dont c’est pourtant le « métier » de bousculer les idées, de les confronter, pour nous permettre de nous forger une opinion. Pauvres Finkielkraut et Onfray !  


Pourquoi la confrontation d’idées est-elle devenue aujourd’hui un tabou ? 
Est-ce parce qu’elle induirait le doute ?

Il n’y aurait plus une vérité unique celle, qui doit être imposée par une certaine élite,  mais des sujets complexes qui génèrent des vérités multiples. 


Situation inacceptable dans notre civilisation qui se veut sûre d’elle-même alors qu’elle est rongée par la crainte du lendemain, qui préfère, telle l’autruche, s’enfoncer la tête dans le sable plutôt que de débattre, sereinement, en « adulte » des problèmes actuels qui sont bien réels et non fantasmés.  


Sûr que ce n’est pas la meilleure méthode pour les régler, et c’est même la façon la plus sure de voir les démagogues de tout poil les utiliser pour gagner des électeurs.  


J. HUBERT Le 24/10/2015  

Commentaires

Bonjour,

Pour aller dans le même sens, vous pouvez retrouver en podcast sur le site de france culture une intervention de Michel Onfray dans l'émission "le monde selon Michel Onfray" dont je vous joins le lien (http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-michel-onfray-michel-onfray-il-y-a-des-questions-que-l-on-n-a-pas-le-droit-d) .

Pour info, cette émission se décline avec d'autres intervenants : Caroline Fourest, Antoine Garapon, Xavier de la Porte et d'autres encore.

Cordialement.

Daniel.

Écrit par : Basselin | 28/10/2015

Nous sommes beaucoup à constater l’absence de débat concernant les banlieues et l’enseignement, sur l’islamisme qui gagne du terrain dans les quartiers. Le dimanche 25 octobre 2015, sur la chaîne d’info BFM/TV, avait lieu un « face à face » entre deux hommes qui ont l’habitude de débattre : l’un, Alain Finkielkraut, qui était venu à Vitry lors des rencontres organisées par Libération, intellectuel de renom, déçu de la gauche dont il est pourtant issu, maintenant considéré à droite, et « comme un pseudo », et Malek Boutih, homme politique socialiste pas toujours en phase avec son parti. En fait, à l’issue de l’émission, les deux hommes, sur le second sujet cité plus haut, faisaient le même constat amer, déplorant que la culture et la transmission des savoirs soient évincées de l’école de la République, dont Finkielkraut prévoyait que cette dernière s’effacerait au profit d’une école privée hors contrat, - « le pire échec de la République », a dit - avec cette nuance que M. Boutih pensait que ce pourquoi l’école publique était désertée résidait dans le choix des parents qui plaçaient la sécurité de leurs enfants comme première raison, comme deuxième objet éviter un enseignement considéré comme minimum. Pour ce qui concerne les banlieues, ils étaient d’accord pour reconnaître que l’on avait laissé s’installer des ghettos en évoquant le regroupement des communautés, et que les leçons des émeutes passées n’avaient pas été tirées, malgré l’argent investi. M. Boutih se demandait pourquoi les intellectuels n’étaient que peu écoutés. Le philosophe citait « qu’on enseignait pas l’avenir » quand M. Boutih, considérant l’école comme la matrice de la République, avait parlé auparavant ""qu’on n’allait pas leur (la jeune génération) refaire le modèle d’hier, mais qu’on allait prendre le meilleur d’hier pour en faire le modèle de demain". Finkielkraut pensait que le meilleur cadeau que la France avait à donner aux nouveaux arrivants c’était son héritage, alors qu'elle avait choisi en guise d’hospitalité la stérilité, qu’elle n’offrait plus rien, et devait reprendre conscience qu’elle est une civilisation.

Écrit par : brunel | 02/01/2016

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