Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/02/2009

A Vitry des assises ...pour le service public de l'éducation nationale!





Le mardi 3 février, en l’Hôtel de ville de VItry, à l’occasion de la première rencontre des assises vitriotes sur l’éducation,

en tant que Maire adjoint en charge notamment de suivre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur sur notre ville, j’ai souhaité évoquer quelques préoccupations fortes. En voici quelques aspects plus détaillés. Une intervention d e 5 minutes après 2 heures de débats ne permettait pas à ce stade d’aller bien loin dans les développements !

I – Je ne suis pas revenu sur ce qui a été bien expliqué par les intervenants précédents sur les dispositions particulièrement inquiétantes prises par le gouvernement s’agissant de l’enseignement primaire. J’ai insisté sur quelques aspects relatifs à l’enseignement secondaire et supérieur:

1°) Il importe de relever les atteintes à la formation des enseignants avec la remise en cause de nombreux acquis du travail mené au sein des Instituts universitaires de Formation. La logique du gouvernement est d’abonner les coûts relatifs à la formation initiale de ses enseignants. La formation sera de fait externalisée et limitée à une préparation au recrutement. Cette situation entraînera une prise de poste sans formation professionnelle, notamment en matière de pédagogie.


2°) La généralisation des Bacs professionnels en 3 ans n’est certainement pas motivée par un souci d’accélérer la formation à un diplôme de qualité. Cette réforme est fondée sur la volonté, une fois encore, de baisser les coûts de formation en réduisant la durée de celles ci. Autant pour certains jeunes, un bac professionnel en 3 ans peut être une très bonne opportunité, autant l’abandon des BEP va compromettre l’accès à un diplôme qualifiant pour les jeunes qui ont besoin de temps pour progressivement acquérir des compétences générales et professionnelles nécessaires.

3°) S’agissant des lycées, le recul, semble t-il temporaire, du gouvernement sur la réforme des lycées, telle que M. DARCOS l’avait imaginée, doit nous permettre de réaffirmer la nécessité d’un lycée ouvert à toutes les dimensions de la culture et offrant un socle suffisamment étendu.


4°) Dans les collèges, l’absence de politique cohérente en terme de moyens renforcés pour les élèves en difficulté est préjudiciable. Les dotations horaires des collèges sont encore distribuées de manière malthusienne et ne sont pas volontaristes pour assurer un socle commun et mieux aider les élèves en difficulté, sans obliger les conseils d’administration à effectuer des arbitrages contre nature.

5) Dans l’enseignement supérieur, les I.U.T. sont particulièrement inquiets pour leur avenir et spécialement pour la pérennité de leurs financements. S’agissant des universités, la loi LRU n’a pas finit d’instiller le venin d’une concurrence débridée et maintenant la remise en cause du statut d’enseignant chercheur suscite une réaction hostile de ceux-ci.
Pour l’ensemble de l’enseignement secondaire et supérieur la détermination du gouvernement de systématiser une logique concurrentielle entre établissement ne peut que remettre fondamentalement en cause le service publique et sa logique d’égalité républicaine. Au demeurant celle-ci n’est pas ennemie de la qualité mais elle est le socle d’une société démocratique.


Ces assises ont pour objectif de bien mettre en lumière les critiques exprimées à l’encontre de mesures qui portent atteinte au service public. Mais, elles ont également pour objectifs de dessiner des revendications importantes à l’égard de l’éducation nationale pour notre ville.

II) Ainsi, alors même que le gouvernement entant systématiquement supprimer des postes dans le primaire (RASED etc..) comme dans le secondaire (remise en cause des SEGPA etc..), des exigences apparaissent bien par exemple pour notre ville

a) Exiger des postes pour la vie scolaire, aspect fondamental des attentes à l’égard des collèges spécialement. Il convient cela a déjà été évoqué, refuser le discours du classement des établissements et celui sur la performance. Celui-ci a pour but de valoriser des établissements souvent privés qui, la plupart du temps, n’ont aucun mérite de prendre des enfants ayant un bon niveau et de ne pas les mener à l’échec. Les indicateurs de réussite, avec ceux relatifs à l’origine sociale des jeunes doivent simplement orienter la puissance publique pour connaître vers quels établissements des moyens supplémentaires doivent être dirigés.
Chacun des parents d’élèves des collèges sait combien la présence de personnels qualifiés, pour assurer la sérénité et la vie scolaire au sein des établissements est déterminante.
Dans le passé, l’Education Nationale recrutait des surveillants qui étaient des étudiants, souvent déjà diplômés, et qui, par un statut particulier, offraient des garanties d’intervention en ce domaine.
Avec les politiques de ces dernières années de recrutement selon des critères plus relatifs à la lutte contre le chômage que pour un encadrement de vie scolaire de qualité, nous avons assisté à une dégradation sensible.
Les récentes annonces de personnels chargé uniquement, dans quelques établissements, de veiller à l’absentéisme ne correspond pas aux enjeux dans une ville comme la nôtre. Il faudrait que chaque collège ait au minimum 2 conseillers d’éducation, et pour certains 3, afin de garantir tous les jours de la semaine, du matin au soir, tant vis-à-vis des jeunes que des parents, un contact régulier et efficace.

b) Renforcer les postes d’enseignants documentalistes
Vous savez l’importance du travail réalisé dans les Centres de Documentation et d’Information (C.D.I.). Il s’agit d’un lieu qui favorise le travail d’équipe des enseignants et qui est à même d’enrichir grandement, tant les enfants les moins en difficulté que, bien entendu, ceux qui sont les plus en difficulté scolaire.
Au demeurant, le travail réalisé par les documentalistes est souvent déterminant pour lutter contre l’échec scolaire.
C’est pourquoi, afin que les C.D.I. soient ouverts également du matin au soir, tous les jours de la semaine, quoi de plus naturel que d’exiger que ces structures soient animées par 2 enseignants documentalistes ?

c) Enrichir le choix de langues

Dans notre ville tout spécialement, nous devons être sensibles à l’appauvrissement de l’enseignement des langues, et surtout à la réduction des choix offerts au regard des origines multiples des habitants de notre cité, en considération des enjeux économiques et de l’intérêt que nous soyons le plus grand nombre à connaître les cultures et les langues de nombreux pays du Monde.
Il est scandaleux que le choix des langues offert dans les collèges et lycées de Vitry soit si réduit. Il faut une politique volontaire dans ce domaine.
Notre département, ouvert à l’international avec le MIN de Rungis, des entreprises de renommée mondiale (SANOFI AVENTIS….), des hôpitaux au rayonnement également mondial, enfin un aéroport international, doit bénéficier d’une attention particulière. Il est légitime que nous l’exigions pour la vallée de la Seine.

d) Développer des filières Post Bac – BTS – classes prépa
Enfin, entre Créteil et Cachan, nous avons un vide en matière de filières Post Bac, notamment en terme de classes préparatoires et d’Universités.
A cet égard, nous pouvons nous réjouir que le Conseil Général ait pour projet que le domaine de Chérioux se spécialise dans la formation de la recherche et que des contacts soient établis, notamment avec l’Université Paris XII pour que celle-ci s’implante plus sur ce site. D’ores et déjà, l’I.U.T. (Chimie et Réseaux Télécommunication) offre des licences professionnelles et un laboratoire de recherche s’implante sur Vitry. Cette dynamique doit se poursuivre.

III) – Notre ville est légitimement attentive à l’enseignement secondaire et supérieur. Certes, les lois de décentralisation ne nous ont pas confié cette compétence. Mais elle est au cœur de nos préoccupations.
1°) Vitry porte une attention particulière vis-à-vis des parents d’élèves. Une première rencontre a eu lieu le 24 novembre 2008 avec les représentants des parents d’élèves au sein des conseils d’administration des collèges et lycées. C’est une étape. Elle devra être renouvelée certainement deux fois par an. C’est l’engagement du programme municipal.

2°) Nous devrons travailler à l’aménagement des rythmes scolaires, notamment pour les collégiens et leur permettre d’exercer des activités culturelles ou sportives au sein des écoles municipales ou des différents clubs.

Il faut que la concertation avec l’Education Nationale se développe et nous améliorions le dispositif des classes CHAM/CHAD. La question est posée de mieux coordonner les horaires des Ecoles Municipales Artistiques et ceux des collégiens qui ont parfois des ½ journées de libre, à ne savoir que faire.

3°) S’agissant des collectivités locales, l’Etat avec le gouvernement que l’on ne sait plus nommer (Gouvernement Fillon ou Sarkozy ?) tente de mettre toujours plus à leur charge des missions qui devraient bien rester de la compétence de la Nation. Pour mémoire, le transfert des personnels techniques ouvriers de service (ATOS) sur le budget des départements et régions.
Cette critique pointue de l’Etat ne doit pas nous affranchir de la nécessité de mieux travailler entre collectivités concernées afin de placer encore mieux les collèges au cœur des quartiers et les lycées au cœur de nos villes.
A cet égard, la question de la construction d’un collège au sein du quartier du Port à l’Anglais et de la gare est une urgence impérieuse. De manière générale, l’insertion des collège au « cœur des quartiers » doit être travaillée avec les écoles primaires et les parents.
Enfin, le développement du C.F.A. Rabelais est posé. Nous devons progresser avec l’Education Nationale et certainement la Chambre des Métiers.

Soyons porteur du mouvement revendicatif qui se développe. Soyons attentifs à des formes de lutte qui soient unifiantes. Les manifestations organisées notamment en fin de semaine sont à cet égard des initiatives unifiantes. Le gouvernement supprime l’école le samedi ? Manifestons le samedi. Le gouvernement veut que nous travaillons et consommions le dimanche ? Manifestons le dimanche !
Notre ville, en confiant la délégation que j’assume à l’un des adjoints au Maire, manifeste que ce qui se passe dans les collèges et les lycées n’est pas indifférent à notre commune. Dans chacun des collèges et lycées, sont présents des jeunes Vitriots et des parents eux-mêmes de notre ville….

Souhaitons un plein succès à ces assises, veillons à ce que les dimensions de l’enseignement secondaire et supérieur apparaissent bien.
Restons vigilants pour notre commune, pour le service public de l’Education Nationale, premier fondement de notre république sociale !



05/02/2009

pour le service public de l'éducation nationale

Les manifestations du samedi doivent prendre une ampleur inégalée car elles sont le lieu de rencontre de tous...
Et certainement un mode de lutte adapté adapté à une lutte longue et résolue face à un gouvernement particulièrement déterminé
Voici, en entier, l'information ci dessous diffusée par la FCPE 94



la FCPE 94 et les syndicats enseignants du 94 Cgt Educ’action, Ferc Cgt, Sud Education,

FSU (Snuipp, Snes, Snep, Snesup , Snuep, Snasub), SNUDI-FO, SE-Unsa appellent à une :





Manifestation départementale unitaire

Parents-Enseignants

Samedi 7 février à 10h

du Rectorat à la Préfecture

RDV Place Enesco à CRETEIL





Une audience au Préfet a été demandée



Pour une école publique de la réussite pour Tous !



Après les succès de la manifestation du 17 janvier, de la nuit des écoles et de nombreuses initiatives locales (occupations, délégations…) contre les réformes Après l’immense succès de la grève et manifestation interprofessionnelle public-privé du 29 janvier, Malgré la forte mobilisation, Darcos maintient ses réformes avec la suppression de 13 500 postes.



Les conséquences sont désastreuses :



- 3000 postes RASED en moins, malgré les annonces en trompe l’œil du ministre, le nombre total de suppressions restant identique et les missions des maîtres spécialisés annoncés en surnuméraire n’étant pas précisées. Sur le département c’est la disparition programmée de 99 postes réseau sur 247, soit – 40%.

- Préparation de la carte scolaire dans le 1er degré (mesures de fermetures/ouvertures de classes), avec 6 000 suppressions de postes alors que l’on attend 15 000 élèves supplémentaires.

- Suppression de 2h d’enseignement pour tous les élèves.

- Maternelle et scolarisation des 2-3 ans remises en cause.

- Des possibilités de remplacement des enseignants absents réduites à peau de chagrin

- Casse des Section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) avec la disparition de 5ème après celle de 6ème ou leur regroupement.

- Suppression des Institut de formation des maîtres (IUFM), fin du statut des enseignants chercheurs…..



La mobilisation se propage : après les lycées, le premier degré,… l’université entre dans le mouvement en lançant une grève cette semaine Après le report sur les lycées, exigeons l’abandon de l’ensemble des réformes Darcos/Pecresse

04/02/2009

Des assises vitriotes "pour l'école publique"

Mardi 3 fevrier au soir,
en mairie,
une centaine de persones se sont rassemblées, lors d'un débat, pour exprimer, principalement leur attachement aux services publics, et à l'un des tous premiers, celui de l'éducation nationale.
Le nombre de partcipants, le trop plein de préoccupations exprimées, appelle bien à de nouvelles rencontres. des atleiers vont s'organiser.
Avant la fin de la semaine je mettrais "en ligne" quelques éléments de contribution au débat ... pour l'action.

A signaler ce samedi matin une initiative, manifestation à CRETEIL, pour l'école publique et contre les attaques délibérées menées par le fgouvernement qui entend bien réduire les effectifs que ce soit en supprimant des effectifs dans les RAZED par exemple, et mettre chaque établissemnt en concurrence pour conditionner vers une école privée concurentielle.