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23/04/2010

prendre de la hauteur après les perturbations provoquées par un volcan

De temps en temps je mets des liens.

Ils ont pour but de vous faire partager des textes ou vidéos qui me paraissent intéressants.

Le lien suivant, avec le site du Parti de Gauche, renvoi à un article court et percutant....pour analyser le traitement médiatique d'évènements aux conséquences différentes (Tremblement de terre à HAITI, éruption en Islande et subtilité d'un ministre "pétaradant" (je crois qu'il adore les motos, que les motards qui sont sympas me pardonnent)).

http://www.lepartidegauche.fr/editos/2574-eruptif

et voici le texte en "suite " au cas où le lien serait brisé

 


  
 Il y a beaucoup à apprendre de la manière dont la société réagit à l'éruption du volcan islandais. L'événement occupe une place considérable dans les médias. C'est normal ? Sans doute, mais rappelons tout de même qu'à cette heure l'éruption n'a fait aucun mort. Estrosi a osé une lamentable comparaison en déclarant que les travailleurs de la SNCF qui faisaient grève malgré le volcan auraient été capables de faire la grève du déblaiement à Haïti après le séisme. Or le tremblement de terre d'Haïti a fait, lui, au moins 220 000 morts. On dénombre 1,3 million de sans-abris. A comparer aux quelques milliers de sans-vacances cloués dans les aéroports. Pourtant la presse ne parle plus de la catastrophe d'Haïti. Utile piqure de rappel : le traitement médiatique de la réalité n'est jamais objectif. Il exprime une représentation du monde socialement construite dans laquelle les pauvres ne tiennent pas le premier rôle.

Ensuite il est frappant de lire beaucoup d'éditoriaux sur les conséquences de l'éruption qui expriment le sentiment nostalgique qu'un monde est en train de mourir. La « mondialisation est fragile » nous dit Le Monde. Ce sont les mêmes qui avaient expliqué pendant des années qu'elle était aussi incontournable que la course du soleil ! C'est que cette fragilité est devenue incontestable. Le volcan n'y est pas pour grand chose. C'est d'abord l'urgence écologique et le désordre social produit par la domination de la finance qui condamnent l'actuelle mondialisation. Mais ils ne peuvent pas le dire ! En revanche leur spleen peut s'exprimer sans risque sous couvert de catastrophe naturelle.

Enfin, le volcan nous a donné l'occasion de quelques « journées sans avion » qui ont la même vertu pédagogique que les journées sans achat, sans télé ou encore sans voiture organisées par les mouvements alternatifs. Les productions délocalisées se retrouvent en difficulté. Le train regagne des parts de marché. Les consommateurs doivent renoncer aux consommations de produits agricoles venus de l'autre bout du monde. Les vacanciers retrouvent le chemin du tourisme en France. Tout un mode de vie présenté comme désirable est rendu impossible. Bon exercice pour préparer la relocalisation de l'économie rendue nécessaire par le réchauffement climatique et l'épuisement programmé des réserves de pétrole.

Commentaires

On peut regretter que le volcan est perturbé la vie quotidienne et économique de beaucoup, mais que dire des médias, sans faire référence à Haïti, catastrophe toujours présente aux esprits, qui ont oublié le séisme de la province du Kham du 15 avril, où l'on dénombrait il y a quelques jours 2000 morts ?

Écrit par : brunel | 24/04/2010

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