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03/11/2010

Contribution sur l'OIN et au débat du prochain conseil municipal, le 17 novembre 2010

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Nous avons à l’ordre du jour du Conseil municipal du 17 novembre 2010  la question de l’Opération d’intérêt National (OIN).

 

I) En préalable je tiens à souligner combien les réflexions relatives à l’OIN sont essentielles pour notre ville.

 

1) Prévoir, à échéance de 2020, 3400 logements et, à échéance de 2040, 13 000 logements, ce n’est pas anodin.

Il s’agit d’un programme particulièrement ambitieux. Le programme local de l’habitat de 2005 prévoyait déjà 3919 logements à construire (parc privé 53% et social 47%) sur la période 2004/ 2010 et pour des secteurs globalement en dehors du périmètre opérationnel de l’OIN.

Pour mémoire, le « programme local de l’habitat » de notre ville évoque une moyenne de 2,6 personnes par logement. De ce fait, et à titre d’illustration, prévoir 13 000 logements sur le périmètre de l’OIN, c’est se poser la question d’un quartier de plus de 25 000 habitants (avec une hypothèse très basse de 2 personnes par logement)! Bien entendu ces logements ont vocation à répondre, pour partie,  aux 5000 demandes de logements recensées à ce jour sur VITRY. Ces demandes de logement concernent donc des personnes qui habitent déjà notre ville. De ce fait, il n’y aura pas nécessairement accroissement de la population totale de notre ville à hauteur de 25000 personnes supplémentaires. Cependant, il convient bien d’avoir des ordres de grandeur. Parler d’un tel programme de construction de logements n’est pas anodin !

 

2) les perspectives d’implantation d’emplois sont stratégiques notamment pour combler le déficit d’emplois dont souffre notre ville.

Trop de vitryots sont contraints d’aller travailler à PARIS ou dans l’Ouest Parisien. Ce déficit d’emploi est mesuré au regard de la population active (56 191 actifs)

Selon les statistiques de l’Insee, Vitry dispose de 66 emplois pour 100 actifs (demandeurs d’emploi inclus). Ce ratio est particulièrement bas sur VITRY. Il est de 76 pour 100 au sein de l’ensemble du Val de Marne.

Cette réalité est bien mesurée depuis des décennies par les successifs schémas directeurs de la région d’Ile de France.

 

Déjà en 1994 avec le SDRIF de la région Ile de France (SDRIF 1994), autour du territoire appelé Seine Amont, les diagnostics étaient posés, l’intérêt d’un développement du territoire avait été exprimé. Les esquisses d’un métro inter-banlieues appelé alors « ORBITAL » avaient été dessinées. Que de temps passé. Nos commune n’avait pas été alors intéressée par ces orientations.

http://www.ile-de-france.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=209

 

3) La question de l’aménagement à venir de l’espace situé entre voies de chemin de fer et la Seine, doit nécessairement être pensé en harmonie avec les autres quartiers situés « de l’autre coté des voies de chemin de fer ».

J’ai déjà largement développé cette question et j’y reviendrais, pour mémoire, dans la présente note.

 


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II) sur quoi devons nous nous prononcer lors du conseil municipal du 17 novembre 2010?

Selon l’intitulé de la note de synthèse portée à la connaissance des conseillers municipaux, il est indiqué :

  • Approbation du plan guide des Ardoines
  • Contribution municipale à l’approfondissement des objectifs à poursuivre pour l’aménagement des secteurs en Opération d’intérêt national.

 

Dans la corps de la note de synthèse (page 1) il est précisé, en première partie que le conseil municipal « prend acte de la délibération du 6 novembre 2009 du Conseil d’Administration de l’Etablissement Public d’Aménagement ORSA » sur les principes du plan guide des Ardoines.

Il est évoqué en seconde partie de la note de synthèse, une série de sujets à approfondir. Cette délibération n’a pas été, à ce jour, remise aux conseillers municipaux.

 

En conclusion de la note de synthèse il est dit que le conseil

  • approuvait les principes du plan guide
  • chargeait M. le Maire de porter les attentes de la ville figurant en annexe de la délibération.

 

 

Il pouvait sembler que le plan guide était le livre à couverture orange qui a été diffusé largement en novembre 2009 et  adressé à nouveau aux conseillers municipaux, préalablement à la séance du 17 novembre prochain. Par contre les conseillers municipaux n’ayant pas la délibération du CA de l’EPORSA sous les yeux, il est difficile de dire ce qu’il faut entendre formellement par « plan guide ». La fiche de synthèse remise aux conseillers municipaux évoque la délibération du 6 novembre 2009 de l’EPA-ORSA sur les « principes du plan  guide ». Par ailleurs « l’annexe » diffusée aux conseillers contient des développement distincts et parfois bien différents de la note de synthèse.

 

Il est franchement difficile de s’y retrouver.

 

D’ici la séance du conseil sera certainement précisé le contenu de la délibération effectivement soumise aux conseillers ainsi que les éventuelles annexes de celle ci.

 

 

III)  L’inscription bien tardive (avec un an de recul) de cette question aux débats du conseil municipal.

La note de synthèse diffusée aux conseillers précise que le conseil municipal s’est prononcé,  le 24 juin 2009, sur le projet stratégique directeur (PSD) de l’OIN.

Il est indiqué « qu’un plan guide a été réalisé sous le pilotage de L’EPA-ORSA, en partenariat avec la ville de Vitry, le conseil général, la Région et L’Etat et a fait l’objet d’une présentation au conseil d’administration de l’EPA-ORSA le 6 novembre 2009 ».

Il est évoqué la présentation par le maire en réunion publique le 28 novembre 2009.

Je n’ai eu de cesse de demander un débat en conseil municipal, un examen en commission. Rien n’est venu. Si ce n’est des sarcasmes quand j’ai proposé en avril aux conseillers municipaux d’échanger à ce sujet.

 

Il est regrettable que le conseil municipal se prononce sur des éléments qui ont un an d’âge alors même que l’EPA-ORSA va nécessairement, s’il ne l’a déjà fait,  inviter son conseil d’administration à délibérer à nouveau et de manière actualisée sur ses orientations  pour le secteur appelé « les ardoines ». Le conseil municipal est appelé à se prononcer avec  un an de retard, sur des éléments de novembre 2009. Il me sera répondu qu’il fallait que mes services de la ville travaillent sur ces éléments. Certes, mais ma question est celle de la responsabilité du conseil municipal et de l’actualité de ses débats.

 

 

IV) Sur les modalités d’organisation des débats sur le plan guide confié au cabinet MANGIN, où les pieds se prennent dans le tapis.

J’avais donc demandé, en décembre 2009, qu’une commission ouverte à tous les conseillers étudie l’étude MANGIN, ce qui est appelé le plan guide.

Avec la convocation, les conseillers ont, à titre exceptionnel reçu une note signée par le Maire expliquant que les commissions municipales vont être un lieu de partage et de débat sur les orientations du plan guide et sur les approfondissements à venir. Chaque commission va donc bénéficier d’une présentation du plan guide par la direction du développement urbain au sein de la ville, puis par chaque directions concernée, puis ensuite un débat interviendra, préalablement à l’examen d’un ordre du jour qui comprend 36 questions.

De nombreux conseillers siégeant dans 2 commissions, ils vont « bénéficier » de 2 présentations…avant des échanges qui risquent d’être redondants…

Une seule commission spécifique aurait certainement été plus efficace !

 

V) Contributions au débat pour ce mois de novembre 2010

 

Je note avec intérêt que des préoccupations semblent partiellement prises en compte dans le document présenté comme « annexe » à la délibération annoncée (nécessité de requalifier en priorité l’avenue Salvador ALLENDE, et intérêt d’améliorer les franchissement de la Seine).

 

Je suis habitué à exprimer des observations, et avec le temps, vaut mieux tard que jamais, je peux constater que des remarques sont entendues même si sur le moment, ou après  coup, la pertinence des propos n’est pas relevée. Il faut être bon joueur et dans l’intérêt général !

 

A ce jour, je renvoie à ma note du 2 juillet 2010 et au diaporama que j’avais alors diffusé.  Voici les éléments principaux que j’exprimais alors concernant « l’étude MANGIN » (à partir du document consultable sur le site de L’EPA ORSA.

 

http://www.epa-orsa.fr/Documents/Les_Ardoines.pdf

 

 

Sous réserve d’une analyse de la délibération précitée du conseil d’administretion de l’EPA ORSA en date du 6 novembre 2009, ce sont des observations qui restent pertinentes, avec les 2 évolutions positives relevées ci dessus :

 

Je disais donc le 2 juillet :

 

Ce « scénario MANGIN » est intéressant, il doit toutefois être débattu. 

quelques questions.

         L'étude ne traite pas en profondeur les liaisons entre la zone concernée par les aménagements futurs en bord de seine et le reste de la ville.

         La traversée des emprises sncf est simplement traitée par un seul pont aux Ardoines

         Les nouveaux quartiers envisagés en  bord  de seine seront de fait coupés de la ville. Une seule traversée nouvelle des voies ferrées, au niveau des Ardoines....

 

 

         La couverture des voies Sncf n'est même pas envisagée, sur certains secteurs, alors même qu'elle permettrait une isolation phonique sur certaines zones et générerait un foncier considérable, particulièrement attractif car situé à 2 pas des gares de VITRY et à quelques minutes soit de PARIS soit de l'aéroport d'ORLY.

         De manière générale, la densification envisagée autour du secteur des Ardoines est timorée. Il en va de même sur les franges des voies sncf , pour ne pas reparler des espaces situés au dessus de certaines sections des voies Sncf.

 

 

         Par ailleurs le traitement des bords de seine, au-delà de la création d'un espace vert, est principalement  envisagé comme lieu de débordement de la seine.

         N'y a-t-il pas des solutions alternatives, le relief des bords de Seine ne varie que de 2 à 3 mètres. Il serait intéressant de disposer d'études croisées pour analyser si une seule localisation doit être retenue.

         Il pourrait être envisagé une localisation diversifiée de ces espaces ayant fonction de régulation des trop plein d'eau. D'autant qu'il nous a bien été indiqué que la construction d'un métro de rocade générera des apports de terre en quantité.....

 

 

         De manière générale, les travaux de l'équipe MANGIN prévoient une division des espaces encore bien spécialisée à l'extrême.

         Les quartiers 100% d'activités sont localisés de telles manières que les nouveaux quartiers d'habitats ou mixtes « activités logements », se trouvent coupés des secteurs actuels d'habitats

 

 

         En l'espèce les rues Jean Jaurès et Salvador ALLENDE ne sont pas analysées comme un axe majeur structurant  de la ville.

         Cette avenue devrait être pensée comme alliant logement et activités.

         Reste la question majeure du phasage du calendrier de réalisation tant des logements que des opérations facilitant l'arrivée d'emplois sur notre ville.

         Mes précédentes notes sur l'OIN en ont parlé largement.

         Ce ne sont que quelques pistes d'une réflexion qui doit être ouverte.

 

 

Quelques autres questions évoquées dans des notes précédentes étaient également soulevées le 2 juillet 2010 :

 

         La question du phasage

         L’hypothèque des dépôts pétroliers

         L’équilibre emplois logements

         Vitry  qui assure 25% des objectifs de logements de l’OIN selon le GP3 cf conseil municipal… et dans quel délai? Et quel calendrier pour les emplois à accueillir?

         La question des équipements publics, nécessaires ainsi que leur financement

 

 

 

J’ajouterais ce jour la question du débouché du boulevard Nord Sud prévu sur le territoire opérationnel de l’OIN et son débouché rue Edith CAVEL… Cette hypothèse parait peu satisfaisante car elle va générer des flux de circulation au cœur du quartier du Port à LANGLAIS. Cette une question que je n’avais pas vue et qui me parait devoir être examiné avec un esprit critique.

 

Je compléterais également par la nécessité que la géothermie soit reconnue comme un outil de production d’énergie dans notre ville, comme c’est maintenant le cas dans de nombreuses communes du Val de Marne.

 

Enfin, il convient que le caractère opérationnel de l’OIN soit perceptible. Et que le processus s’enclenche sans tarder dans les secteurs Nord et Sud du périmètre opérationnel.

Et que la proportion des surfaces réservées aux logements et celles destinées aux activités soient bien suivie, tout au long du processus, afin de  répondre à l’enjeu précité, de comblement du déficit d’emploi sur notre ville.

 

 

 

 



 

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