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13/02/2014

Conseil municipal du 12 février 2014: la dernière séance? Un bouquet final? En tout cas un bouquet de ronces!

Quelques lignes brèves à défaut de temps.

Rideau! il faut lever le rideau.

Les séances du conseil municipal attirent rarement les Vitriots. Cette fois ci c'était la dernière séance d'un festival de 6 années d'un mandat municipal.

Je me situe volontairement sur un ton ironique afin de mieux expliquer une colère calme mais déterminée de locataires de la SEMISE. Ils sont venus assister en nombre ( une cinquantaine) à cette séance. Ils ont pris le soin de diffuser à l'entrée un mémorandum de 2 pages exprimant leurs vives attentes et exigences dans la gestion du patrimoine de ce bailleur social.

C'était un festival de séquences de comédie dramatique.

L'ordre du jour était allégé (moins de 30 questions) et la séance s'est achevée vers 22H 15 je crois. Un pot entre les conseillers a eu lieu avec champagne me semble t-il (Il y avais des bulles). J'ai bu un verre de jus d'orange avant de m'éclipser...

1ère séquence

C'est tout d'abord le temps de l'appel des présents et l'annonce des procurations multiples pour les absents réguliers ou exceptionels.

Je ne vous cacherai pas que j'ai été souvent perplexe lors de l'annonce d'une procuration de tel ou telle conseiller dont je savais qu'il ou elle était en posture de retrait et parfois de défiance totale... Enfin!

J'ai noté que certains ont bien veillé à être présents à la séance d'hier malgré la perspectives de ne pas se présenter à nouveau pour le prochain mandat.

Il y avait des regards ou des salutations qui étaient forts

 

2ème séquence: de la question des enquêtes publiques en cours, prévues et parfois annulées

Alors même que l'ordre du jour était déroulé selon la procédure habituelle, par une lecture du libellé des questions inscrites, je suis intervenu pour souligne l'urgence de mener à bien l'opération d'aménagement de l'entrée de ville alors même que la DUP de la ZAC (Rouget de Lisle) avait été annulée...

Je saisissais cette occasion pour questionner sur deux questions relatives à la DUP du métro de rocade, ligne 15 qui doit passer à VITRY

  • Le devenir du parc du coteau
  • les questions posées de manière pertinente par des habitants actuellement impactés dans leur domicile par le futur puits 14 de desserte du tunnel du métro à venir.

 Que n'avais je évoqué? Rappel à l'ordre, leçon de lecture de l'ordre du jour et j'en passe des meilleurs. J'assume pleinement. Je ne me fais pas balader. Un conseiller municipal, quand bien même il serait adjoint au maire (élu à cet effet par le conseil municipal), il ne se couche pas au premier coup de vent proféré.

3ème séquence: de la SEMISE, société d'économie mixte contrôlée par la ville, et en crise dans ses rapports locatifs avec les résidents.

A l'occasion de la question relative à une participation de la ville, via l'aide municipale à l'amélioration du cadre de vie (AMAC) pour un montant de 281 269 €, sur une opération de 4 303 493 €, j'ai légitiment interpellé le maire sur le bilan catastrophique des relations entre la SEMISE et les résidents de ce grand bailleur municipal.

La présence de locataires, leur diffusion d'un recto verso détaillant des demandes concrètes allant de la sécurité à l'entretien en passant par le décompte des charges, tout cela justifiait pleinement de prendre le temps du débat.

Je notais que l'adjoint président de la SEMISE s'était engagé à recevoir les locataires....

J’expliquais combien notre ville et combien le conseil municipal devaient s’impliquer plus et mieux dans la gestion de ce bailleur déjà secoué par un ancien directeur général dont les conditions financières de départ ont été dénoncées précédemment.

Le maire a répliqué en m'accusant de vouloir tout centraliser. Il a fait un amalgame sur mon intervention en donnant à penser que j'oubliais la nécessaire critique du positionnement gouvernemental. Quel comble alors même qu'il présente une liste d'alliance avec les partis supports du gouvernement!

L'exaspération des locataires est forte. Leur désespoir ne prend pas le dessus car ils se regroupent débattent et demandent à être écoutés.
J'ai souligné que cette question était bien au cœur du "bien vivre ensemble" et de la citoyenneté à laquelle nous devons aspirer et travailler.

4ème séquence: le générique en crise

Dans un film, la lecture du générique est parfois un moment particulier. Quand le film est bon, le public reste pour le lire en entier. Après les 2 questions précédentes, l'ordre du jour a repris son chemin endormi, avec quelques blagues venant des bancs de la municipalité afin de retrouver une respiration coupée.

Une grande partie du public était partie et flottait encore une drôle d’atmosphère.

Parmi les rôles je citerais:

le Maire dans le rôle du donneur d'ordres et de leçons

L'adjoint au maire en charge "de beaucoup" dont la présidence de la SEMISE

  • qui peinait à prendre la parole car le Maire tenait bien son micro même s'il était toujours éloigné de sa bouche au grand malheur de l'audition par le public.
  • et qui a été incidemment remis, à tort, en place par le maire au motif qu'il confondrait participation de l'Etat au financement des constructions neuves et financement des rénovations (dispositif supprimé par le précédent gouvernement et non rétabli par l'actuel).

L'adjoint candidat concurrent du Maire en 2008, qui vient en secours , tel un pompier. Il ne se fait pas remettre à sa place car la veille il était au Palais de sports de Vitry dans une opération de "colistier" du Maire sortant pour les prochaines élections. Il a pu ainsi répondre tranquillement, sans être coupé, à la première question posée sur les conséquences du puits 14 du tunnel du futur métro et sur quelques pavillons affectés à tort. En l'espèce sa réponse était utile. Cela a conduit le Maire à bien vouloir en dire plus...

Son grand numéro, renouvelé, sur la critique de la loi du Paris métropole est un morceau d'anthologie. Alors que je l'interpellais sur la position des parlementaires qu'il soutenait il a souhaité faire référence à mes engagements politiques passés (au PS jusqu'en 1993) en oubliant que ceux ci prenaient une couleur particulière alors même que j'ai, en son temps, réalisé des ruptures (à propos du traité de MAASTRICHT); ruptures qu'il ne n'effectuera pas.

 

Alors à la prochaine? Je suis d'un naturel optimiste et particulièrement tenace. Il faut que les citoyens prennent le contrôle du débat. Pour cela ils doivent agir en connaissance de cause. C'est entre vos mains.

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