Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/01/2009

Ce Samedi 10 janvier, Manifestation à VITRY IVRY pour l'école publique

IMGP1244.JPG
Le dimanche, le gouvernement souhaite que nous consommions... manifestons!
le samedi matin l'ecole publique est fermée, manifestons!


c'est avec motivation que je relaie l'invitation suivante
ci dessous un appel diffusé par la FCPE
"A diffuser largement


Samedi 10 janvier 2009

A 10 h 30

rendez-vous à la Mairie d’Ivry pour manifester
jusqu’à la Mairie de Vitry


Pour la réussite de tous les élèves,
Stoppons la casse de l’école publique


Parents, enseignants, élus, citoyens, ensemble nous pouvons gagner !



Le gouvernement et Xavier Darcos, Ministre de l’éducation, craignent la mobilisation qui s’amplifie.
Ils ont montré qu’ils pouvaient reculer face au risque de sa généralisation.

Parents, enseignants ou élus, notre objectif est la réussite de tous les élèves. Cela implique un effort collectif notamment budgétaire. Or, depuis des mois, toutes les décisions du gouvernement y renoncent et démantèlent l'école publique :

• 13 500 postes d'enseignants dont 6 000 professeurs d'école seront supprimés à la rentrée prochaine malgré les 16 400 élèves supplémentaires.

• L’aide aux élèves en difficulté (Rased) est sabordée, avec la suppression de 3 000 postes par an pendant 3 ans.

• La scolarisation en maternelle, des enfants de 2 ans et plus, est remise en cause.

• 2 heures d'enseignement sont supprimées à tous les élèves en échange d’une prétendue “aide personnalisée” hors temps scolaire. Au mieux elle est inefficace, au pire elle tente de justifier la suppression des Rased.

• Les nouveaux programmes en élémentaire sont rétrogrades.

• Le service minimum de garderie pour les grèves et absences d’enseignants, est assuré par un personnel non formé.

• Le socle commun minimum pour les collèges promet un enseignement minimum aux élèves.

• La réformes des lycées est repoussée mais pas encore supprimée.

Qui peut croire, qu’avec moins d’heures de classe chaque semaine, des programmes
plus lourds, moins d’enseignants, les élèves pourraient mieux réussir à l’école ?


Plus que jamais, tous ensemble, pour obtenir l’abandon
de ces contre-réformes régressives, en amplifiant nos actions.

Avec les syndicats enseignants, la Fcpe et les élus nous réclamons :

• L’abandon des mesures Darcos (suppressions de postes, disparition des RASED, nouveaux programmes, EPEP, remise en cause du droit de grève, suppression des 2 h d'enseignement, fin de l'accueil des 2 ans, création de jardins d’enfants en remplacement de l’école maternelle…),

• Un vrai budget pour l’éducation pour baisser les effectifs dans toutes les classes, développer les réseaux d’aides (Rased) et la scolarisation en maternelle, prendre en charge les élèves handicapés dignement.

• Une politique éducative ambitieuse.

Samedi 10 janvier 2009

A 9 h 00 retrouvons-nous dans les écoles pour débattre et décider des suites des actions

A 10 h 30 rendez-vous à la Mairie d’Ivry pour manifester jusqu’à la Mairie de Vitry.

26/11/2008

manifestation à CRETEIL le samedi 6 décembre

Il me parait intéressant de relayer l'appel ci dessous!

"POUR la réussite de tous les élèves dans le cadre d’un service public de qualité.
POUR l’abandon des mesures DARCOS (suppressions de postes, décrets, disparition des RASED, Nouveaux Programmes, EPEP, Jardins d’enfants, …)
POUR le retour à un temps d’enseignement égal pour tous les élèves à 26h hebdomadaires avec la lutte contre l’échec scolaire dans le cadre du temps d’école.
POUR le développement de la maternelle 15 par classe en Petite section, 25 ailleurs et le maintien de l’inscription dés 2 ans pour les parents qui le souhaitent.
POUR une extension des RASED dans toutes les écoles pour répondre aux besoins
"

Manifestation à l’appel de la FCPE et SNUipp, SNUDI-FO, SE-UNSA, SUD Education, CGT Educ’action du 94

RDV à 10h 30 devant le Rectorat de Créteil
4, rue Georges Enesco
Départ vers la Préfecture
Une demande d’audience a été faite



29/10/2008

"entre les murs" ou "dans le mur"?

IMGP1244.JPGVoici une note un peu longue…
Mais, il est des sujets qui méritent attention, réflexion et action.

Aux "3 cinés Robespierre » à Vitry sur Seine, la projection du film "entre les murs" à Vitry sur Seine, a donné lieu, vendredi 24 octobre 2008, à un échange entre les spectateurs et une universitaire, spécialiste en audio visuel.

C'est donc l'occasion de faire part de quelques remarques.

Incontestablement le film est intéressant en terme de "performance". Le choix du jury du festival de CANNES 2008 est certainement justifié pour des critères cinématographiques mais également par l’intérêt porté par notre société à l’égard de l’éducation et spécialement au sein des collèges. Sur l’audience de ce film, quel sera l’impact des légitimes attentes des uns et des autres à l’égard des collèges ?

Le jeu des acteurs doit être salué, spécialement celui des jeunes qui ont été « professionnels ».
Les « réflexions » qui s’expriment dans les lignes ci-dessous ne sont pas des critiques à l’égard de l’œuvre cinématographique présentée. Elles sont une invitation à l’échange sur quelques enjeux du collège.
A ce jour, le collège public, avec la mobilisation des personnels d’éducation au sens large, avec la participation des parents, est outil d’éducation nécessaire à notre République. Bien entendu les conditions d’encadrement notamment par des personnels de vie scolaire, la question des rythmes scolaires, l(organisation des récréation des permanences et des cantines sont des soucis permanents et demandent une attention forte. Avec la baisse des effectifs, avec une logique concurrentielle au détriment d’une légitime qualité pour tous,.l’Etat se désengage de plus en plus de ces enjeux. Les artifices déployés pour donner l’impression d’une attention portée au soutien scolaire se fait au détriment du volume et de la qualité d’enseignement pour tous. La mobilisation de l’ensemble des citoyens est réellement nécessaire pour la défense de l’école publique (cf. notamment la manifestation du dimanche 8 octobre)!


Le film évoque des tensions, des difficultés majeures dans le fonctionnement des collèges.

Le film, « Entre les murs », décrit pour l’essentiel ce qui s’apparente à un « huis clos » entre un enseignant et les élèves d’une classe.
Certes, un professeur est seul pendant 50 ou 55 minutes, face à ses élèves.
Mais, une classe vit avec de nombreux adultes. Parmi ceux-ci, plusieurs enseignants, des surveillants, un ou des conseillers principaux d’éducations, des personnels administratifs et de service, des enseignants documentalistes des personnels de santé, des personnels d’orientation des travailleurs sociaux, quant ils existent et en nombre souvent bien insuffisant; de plus en plus insuffisant avec la politique menée actuellement par le gouvernement.
Par nature un film ne peut être exhaustif. En l’espèce, certains des professionnels précités sont absents, ou présents de manière discrète et parfois caricaturale (les personnes en charge du nettoyage sont montrés en train de « papoter », le gestionnaire est décrit comme quelqu’un de déconnecté, les enseignants s’animent à propos d’une machine à café sans être aussi drôle que dans la bande dessinée « les profs ». Le chef d’établissement n’est pas spécialement en contact avec les élèves, il est essentiellement dans la fonction de mise en oeuvre de la loi, sans témoigner d’une autorité réelle par exemple au vu du déroulement du conseil de classe. Celui-ci est surréaliste avec certains participants qui grignotent « ostensiblement »).

Le scénario décrit un enseignant dont la posture pourrait prêter à réflexion.
Il s’inscrit dans une démarche parfois vive de stimulation des élèves. Il va les chercher dans leurs retranchements et parfois, semble t il dans leur intimité personnelle ou familiale. Il expose à l’ensemble de la classe, et donc à leurs réactions, un travail personnel d’auto portrait, sans même avoir l’adhésion de l’élève concerné. Un incident monté en exergue par l’enseignant qui reproche à un élève son tutoiement alors même que l’adulte est dans cette posture peut laisser perplexe.
Dans ce film, l’enseignant semble se situer dans une recherche de proximité au prix de joutes verbales dans lesquelles les dérapages apparaîssent
L’exercice de l’auto portrait, ou plus simplement d’expression sur un vécu personnel, familial ou collectif est relativement fréquent. Dans ce film, cette technique peu apparaître comme forcée et source de tensions peu nécessaires dans un processus d’apprentissage.



Une image subliminale tombe dans les stéréotypes à l’égard de l’enseignement professionnel.
Dans une courte séquence, une élève exprime sa volonté de ne pas aller en lycée professionnelle au motif. La création cinématographique n’interdit pas de faire dire cela. La phrase exprimée est livrée, sans réaction de l’enseignant. Telle est le choix du scénariste. A ce stade, qu’il soit permis de dire combien l’enseignement professionnel est un lieu de pédagogie vivante, renouvelée et globalement adaptée à la formation citoyenne et professionnelle. Nombreux sont les jeunes qui découvrent ainsi un parcours de formation et d’insertion utile et adapté. Il n’est pas douteux qu’en regardant ce film, nombreux sont ceux qui, au-delà d’un collège repoussoir, auront à cœur d’éviter un dispositif de formation de qualité! Au demeurant les projets gouvernementaux de réduire la préparation au bac professionnel à une durée de 3 ans au lieu de 4 ans peuvent être vécus comme une volonté de raccourcir le coût des formations concernées plutôt que d’offrir un parcours progressif d’acquisition de connaissances et de savoir faire et parfois de « savoir être ». Si le Bac professionnel peut pour certains élèves être accessible en 3 ans, une généralisation de cette durée serait un obstacle supplémentaire pour de nombreux jeunes.

La chute, décrivant des élèves qui pensent n’avoir rien appris, peut faire réagirLa fin du film qui montre les jeunes questionnés, de manière vague, sur ce qu’ils ont appris, ne relève-t-elle pas d’un stéréotype selon lequel le collège ne permettrait plus d’acquérir des connaissances. A ce type de questionnement, le film montre naturellement des jeunes en difficulté pour prendre du recul et pour mesurer la diversité des apprentissages. Le spectateur risque bien de nourrir sa conviction que décidemment on n’apprend pas grand-chose dans un collège. Cette observation n’invite pas à se contenter de l’existant ou ne vise pas à faire l’autruche.

Clairement, les tensions ou les violences physiques ou psychologiques peuvent être pires que ce que le film exprime. Il s’agit d’une œuvre artistique intéressante. Qu’elle permette à notre société d’accorder plus d’attention à l’éducation nationale en générale et aux collèges en particuliers.
Que les images et le son soient également une invitation à la réflexion et à l’action.


En quelques mots : ce film est intéressant mais il doit ouvrir à la réflexion et au débat. Il ne doit pas être enfermé dans des appréciations stéréotypées et il doit être support à une réflexion pédagogique et une invitation à l’expression de légitimes exigences vis à vis d’un gouvernement qui brade le service public de l’éducation nationale!