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12/10/2013

Situation politique, la réflexion et la confrontation plus fortes que les idées reçues?

Je vous oriente vers une note passionnante publiée sur le blog de Jean Luc Melenchon.

Les éléments relatifs à la politique fiscale donnent à connaitre.

Au delà d'une introduction finement ciselée au regard des saisons,

au delà des informations, arguments publiés,

Jean Luc  Melenchon y fait référence à plusieurs reprises aux contributions multiples qui parviennent de et vers ses proches et notamment les commissions du Parti de Gauche.

Vous pouvez mesurer une volonté de processus collectif de réflexion et de mobilisation pour contrer les idées reçues et lutter contre les enfumages relayés par certains médias qui parfois colportent au lieu de contribuer à un processus collectif "d'émancipation"...

 

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/10/11/en-attendant-...

 Et, à noter une retransmission en direct du discours de ce dimanche à CLERMONT FERRANDD

 

http://www.lepartidegauche.fr/lateledegauche/conference/e...

10/10/2013

Travail du Dimanche, un débat animé en conseil municipal de VITRY, le mercredi 9 octobre 2013.

La séance du conseil municipal, s'est achevée dans une confusion remarquable.

Dans la salle étaient présents des salariés vêtus, pour la plupart, de chemises de travail  de l'enseigne Leroy MERLIN. Ils s'exprimaient par de vifs applaudissements à l'égard des interventions en faveur d'une ouverture du dimanche et un grand silence pour celles qui étaient contre.

Les interventions successives du 1er et du 5 adjoint adjoint (PCF) ont été enflammées en faveur d'un respect du droit du Travail et pour le repos du dimanche. Les mots étaient ciselés pour dénoncer les logiques financières du patronat de la grande distribution. Les discours commençaient par une dénonciation de l'attitude du Préfet qui insistait pour solliciter l'avis de la commune et ne se contentant pas d'une "non délibération" et concluaient par un avis favorable à une ouverture le dimanche en précisant que c'était un appel à ce que le Préfet assume ses responsabilités.....

Je retiendrai le discours passionné d'un adjoint en faveur de la liberté ( je n'ai plus trop en tête les mots utilisés, j'étais alors distrait) et donc de l'ouverture du dimanche.

Les votes ont été éclatés et, de fait, il n'y a pas eu de "discipline de vote" au sein des groupes "socialistes" et "Communistes et apparentés".

Je regarderai attentivement le compte rendu du scrutin. le décompte a été fait "à la vitriote", à toutes vitesse sans que le décompte soit calmement effectué. En tout cas c'était clairement une majorité de oui une minorité de non et une masse d'abstentions.

Nous avons été 4 à émettre un avis défavorable à une ouverture du dimanche:

  • une adjointe membre du Parti Socialiste,
  • une conseillère municipale PCF,
  • l'élu Lutte Ouvrière
  • et moi même du Parti de Gauche

Je n'ai pas bien noté les votes du Radical de Gauche et des élus MUP ( Robert HUE) et je crois avoir noté qu'au moins une élu du groupe socialiste avait voté pour. La confusion et la vitesse du vote n'ont pas permis à mon esprit lent de bien noter!

En tout cas, ont émis un vote favorable, le Maire une équipe rapprochée et les 2 élus "Europe Écologie Les Verts"(anciennement groupe VAGUES). Ils étaient "majoritaires" dans les votes exprimés.

Se sont abstenus de nombreux élus du groupe Communiste Citoyens et Républicains dont le conseiller général présent. La vice présidente du conseil général, présidente du groupe, était excusée, et je ne sais si elle avait donné procuration.
Qu'il me soit  permis de rester d'une grande perplexité sur le jeu des procurations. Certains ne votent quasiment que par procuration depuis des années. C'est remarquable! "J'espère" qu'aucune contestation ne viendra à jour.

Au delà du respect que nous nous devons tous, dans la confrontation des points de vue, ce vote du conseil municipal est affligeant. Le conseil était bien libre d'émettre un avis qui ne lierait en aucun cas le Préfet seul compétent en définitive pour ce type de dérogation bancale. La qualité des relations de notre ville avec ses entreprises ne doit pas se faire au prix de tels renoncements.

A l'issue de la séance, nombreux étaient les échanges, entre élus et quelques salariés restés sur place. Pour ma part j'ai eu des échanges francs et très courtois. Beaucoup demandaient à être compris. Toutefois, j'ai cru ressentir chez quelques uns des "acteurs de la soirée" une relative "gueule de bois".

 

 

Voici le texte qui a servi de support à mon intervention

 

Intervention de Bertrand Potier, Adjoint au Maire

au Conseil Municipal du mercredi 9 octobre 2013

sur la question du travail du dimanche

 

 

 

         Monsieur le Maire,

         Cher(e)s collègues,

 

         Le Préfet nous demande donc de formuler un avis sur la demande de dérogation préfectorale au repos dominical, présentée par le magasin Leroy Merlin de Vitry-sur-Seine.

 

         La fiche de synthèse qui a été diffusée aux conseillers municipaux propose l’expression d’un avis favorable à cette demande.

 

         De nombreuses fois, en cette enceinte, j’ai précisé que nous n’étions ni l’Assemblée Nationale, ni le Sénat. Il appartient à la représentation nationale de légiférer sur le code du travail et de préciser ce qui peut relever ou non d’un travail le dimanche. Je laisse le soin aux parlementaires de déterminer si l’achat de marteaux et de clous est une priorité, même si disposer en urgence de matériel de plomberie peut être une situation bien spécifique.

 

Aujourd’hui, je fais appel au Parlement et à ses majorités qui se qualifient de gauche pour que le code du travail respecte le principe d’une journée de repos hebdomadaire, commune au maximum de salariés.

 

         Il est essentiel, pour le droit du travail et pour la cohésion de la société, qu’un jour soit consacré à la convivialité familiale et sociétale et pour faire tant de choses pour lesquelles notre imagination collective ou individuelle est sans limite.

 

Aujourd’hui, il nous est demandé de cautionner une décision préfectorale à venir. Celle-ci doit être précédée juridiquement d’un avis du Conseil Municipal sans que cette expression soit nécessairement suivie d’effet par le représentant du gouvernement dans le Val-de-Marne. Le Préfet ne sera pas lié par notre avis. Il serait d’ailleurs intéressant de connaître l’avis des syndicats qui sont consultés réglementairement.

 

 

 

 

Après les communes de Villiers, de Fresnes et d’Ivry qui se sont prononcées récemment, il nous est demandé de détricoter ce repos hebdomadaire commun. A chaque fois, les élus du Parti de Gauche ont voté contre. Ce soir, il nous est demandé de nous inscrire dans une logique de concurrence de territoires et de concurrence commerciale.

 

Il nous est fait le chantage du pouvoir d’achat et de l’emploi.

 

Notons, tout d’abord, que les consommateurs n’ont pas de budget extensible.

 

Quant aux salariés de la distribution, leurs préoccupations doivent être respectées. Mettons sur table la question de leur rémunération et de leurs conditions de travail. Quant aux étudiants salariés, leur statut est un sujet par lui-même qui dépasse notre enceinte même si nous y sommes extrêmement attentifs. S’agissant de leur accès au travail , j’ai connu une époque, maintenant ancienne, où les grands magasins avaient largement recours aux étudiants le mercredi soir pour des nocturnes et le samedi pour faire face aux pointes d’affluence des consommateurs. L’appel au renfort en main d’œuvre d’étudiants est un classique ancien. Ce n’est pas la suppression d’un travail le dimanche qui le remettra en cause.  Et je ne parle pas du niveau des bourses d’études et de la réalité des postes offerts aux étudiants dans de nombreux secteurs d’activités,

 

Elus municipaux, nous devons certes être attentifs aux situations particulières mais nous devons veiller à une cohérence globale.

 

Relevons aussi que les emplois du secteur de la distribution, dans le domaine du bricolage, ne sont peut-être pas les premiers emplois susceptibles de délocalisation. Nous savons tous combien la qualification et le professionnalisme des vendeurs font que leur rôle est stratégique dans le chiffre d’affaires des magasins concernés.

 

Nous devons aussi avoir à l’esprit la simple logique des entreprises qui cherchent à rentabiliser leurs investissements et leurs équipements 7 jours sur 7 et bientôt 24 heures sur 24.

 

Notons bien que le dispositif législatif actuellement en œuvre est issu d’une loi de 2009. La majorité politique de l’époque entendait bien ouvrir la porte à une généralisation du travail le dimanche. Et maintenant, c’est au Parlement de remettre de l’ordre social dans l’intérêt général.

 

En ce qui nous concerne, prenons nos responsabilités, je vous invite à donner un avis défavorable.

 

SEMISE et Rénovation Urbaine, retour sur le conseil municipal du mercredi 9 octobre 2013: le périmètre d'une éventuelle nouvelle opération de renouvellement urbain

Voici le texte qui a servi de support à mon intervention.

Intervention de Bertrand Potier, Adjoint au Maire

au Conseil Municipal du mercredi 9 octobre 2013

relative à la question n° 6 : autorisation de M. le Maire de signer le marché d’études de renouvellement urbain sur les secteurs centre ville - Robespierre et Grand Ensemble Ouest

 

         Monsieur le Maire,

         Cher(es) collègues,

 

         Quelques-unes des observations que j’ai exprimées en commission municipale et que je vais formuler ce soir ne vont pas vous surprendre.

 

         En effet, indirectement, cette question a été en partie évoquée à propos du contrat de développement territorial (le CDT) que vous avez signé en mai, M. le Maire, avec le Préfet.

Ce document évoquait dans une fiche-action la perspective d’une opération de renouvellement urbain sur les périmètres évoqués ce soir. J’avais déjà évoqué cette question sous l’angle du périmètre.

 

         Sur le CDT, j’avais regretté que l’emploi soit absent de ce contrat qui prétendait contribuer au développement du territoire. J’avais souligné que l’Etat ne s’engageait pas en faveur de la formation et de l’emploi.

 

         Les récents articles de presse (Le Monde et le Parisien) dénoncent le manque de conseillers de Pôle-Emploi sur notre ville. Cette question est une des illustrations des carences du Contrat de Développement Territorial. Elle est également, avec l’exigence républicaine d’éducation nationale, au cœur de toute opération de rénovation Urbaine qui serait digne de ce nom.

 

Ce soir ayons à l’esprit que nous allons lancer des études pour un montant de 260 000€ HT soit 310 960€ TTC….

 

·        Dans un premier temps, j’évoquerai donc l’étude et son périmètre.

·        Dans un second temps je souhaite que nous nous arrêtions sur la notion de rénovation urbaine.

·        enfin, j’aborderai le choix de la commission d’appels d’offres qu’il nous est demandé de ratifier.

 

         Sur la question du périmètre, il est rappelé que c’est l’implantation de la future station de métro en centre ville qui invite particulièrement à restructurer les quartiers concernés.

 

Je ne m’étendrai pas longtemps sur le parc du Côteau, premier impacté par la construction de la station. Ce sont 5000 m2 situés en bord de l’avenue Robespierre qui vont perdre leur caractère végétal si notre ville ne revoit pas les règles concédées dans le PLU.

 

Je n’aurai de cesse de contester l’abandon de ce secteur à une minéralisation préoccupante pour l’équilibre du centre ville. Je suis heureux de constater que des voix s’expriment en ce sens, y compris au sein du Bureau Municipal.

 

Sur le périmètre de réflexion d’une rénovation urbaine, il est regrettable que l’habitat social du square de l’Horloge, de la rue Germain Defresne et de la rue du Général de Gaulle, au nord de l’avenue Henri Barbusse, ne soit pas intégré au périmètre. Au demeurant, le traitement de cette avenue Henri Barbusse, priorité parmi les priorités, n’est pas cité. S’intéresser au secteur de la dalle Robespierre est une nécessité mais oublier le quartier périphérique que je viens de signaler serait une erreur.

 

Je n’anticiperai pas les réflexions et propositions de l’audit. Sur la structuration de la dalle Robespierre, il y a bien urgence d’une réflexion globale pour une action immédiate et d’avenir. Nul doute, il faut bien rêver, que l’audit suggérera une végétalisation des surfaces et des verticalités.

 

L’audit devra en tout cas se poser la question de la gestion des différents espaces. Fondamentalement, il importera de bien distinguer ce qui devrait être de la responsabilité de la commune et non plus des bailleurs sociaux.

 

Sur le plan de l’équipement commercial et de l’attractivité du site, combien de fois avons-nous dit dans cette enceinte, que la simple signalisation des 3 cinémas et du parking public devait être revues. Je ne m’attarderai pas sur les centaines de m2 de bureaux appartenant à la SEMISE, et non loués depuis le départ du centre des impôts. Quant à l’esthétique de la rue Audigeois, elle est hémiplégique. La rive droite de cette rue Audigeois est d’une minéralité totale. M. le Maire, vous qui étiez conseiller municipal dès 1971, cela doit vous rappeler des souvenirs !

 

Le second secteur désigné pour cette étude de rénovation urbaine est le Grand Ensemble Ouest / Commune de Paris. Pourquoi scinder ce quartier du Grand Ensemble Ouest en 2 parties qui ont, de fait, une communauté de circulation et de vie. Les secteurs Lucien Français / Commune de Paris constituent un axe qui a une communauté d’histoire et d’avenir.

 

Sur la notion même de rénovation urbaine, il faut s’entendre sur le contenu. Le système des démolitions / reconstructions doit faire l’objet d’une analyse complète. Il ne suffit pas de construire du neuf. Il faut que les constructions neuves comme les bâtiments anciens soit gérés et entretenus. Supprimer des logements en démolissant des immeubles ou des fractions d’immeubles, doit faire l’objet d’un examen prudent et certainement critique.

 

Au moment où le quartier va bénéficier d’une dynamique issue de transports modernes, nombreux seront les habitants qui souhaiteront légitimement rester sur place.

Un questionnement critique sur les démolitions / reconstructions devra également être mené pour la résidence de la rue Gabriel Péri. Elle est hors du périmètre d’études mais j’ai cru comprendre qu’elle était concernée par le même enjeu. Tout cela doit être débattu en Conseil.

 

Les travaux des bureaux d’études devront faire l’objet de restitution au fur et à mesure. Enfin, les réflexions devront être formalisées avec des scénarios alternatifs présentés aux élus et aux citoyens. Il doit finir le temps où seules sont présentées les décisions finales.

 

 

Enfin et pour conclure, il nous est proposé de vous autoriser, M. le Maire, de signer les marchés d’études.

 

En commission, il nous a été précisé que la SEMISE avait été retenue pour 2 lots sur 4. Certes, elle serait choisie en couple avec 2 autres bureaux d’études. Mais, comment croire qu’une étude de ce type sera menée avec suffisamment de recul alors même que l’observateur serait lui-même l’observé.

 

Je m’explique : la dalle Robespierre est, pour l’essentiel, gérée par la SEMISE. Comment ce bailleur peut-il lui-même s’observer sérieusement.

 

Nous n’avons pas réuni les conditions d’un regard pertinent alors même que de nombreux locataires de la SEMISE se plaignent d’un déficit de concertation.

 

J’ai noté qu’un nouveau directeur a été recruté. Mais, ne personnalisons pas les problématiques.

 

Vous le comprendrez, chers collègues, je ne voterai pas cette autorisation de signer ces marchés d’études, tels qu’ils sont ficelés.