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03/08/2011

La question du lieu de travail au regard du lieu de résidence

IMGP0293.JPGUne nouvelle note qui je l'espère ne sera pas trop ardue..

Je vous en souhaite bonne lecture.Le thème n'est pas nouveau. Il est légèrement récurrent dans ce bloc notes...

Ce document à pour intérêt de marquer le coup au regard des progrès annoncés en matière de réseaux de transports et de soulihner que l'équilibre emploi habitat est un enjeu urbain global. Il s'agit de disposer d'une vilel équilibrée mais également de prémunir la commune des fluctuations en matière de recettes à venir.

 

Il importe de s’arrêter un instant sur cette question du lieu de travail au regard du lieu de résidence.

 

Elle est fondamentale. Elle était une des données du diagnostic réalisé pour le schéma départemental et d’aménagement de la région d’ïle de France tel qu’il avait été mis au point en 1992- 1994.

 

Cette question doit être à notre esprit au moment où est défini un schéma de transport pour l’Ile de France au cours de la décennie à venir.

 

Je n’ai pas manqué de poser cette problématique à propos de la réflexion en cours dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale « Seine Amont Orly Rungis » (ORSA…).

 

 

Les actifs de plus de 15 ans

 

Le tableau ci-dessous utilise les données publiées par l’INSEE (édition au 30 juin 2011, « géographie au 1/1/2010) Pour l’essentiel . Mention est faite des références des données prises en compte. Cela laisse ouvertes les remarques utiles qu’il pourrait être nécessaire de formuler.

 

 

Lieu de résidence

% Travaillant dans la commune de résidence

(Act T4)

% Travaillant

dans le département de résidence

(Act T4)

Nombre d’emplois salariés ou non

(Emp T7)

Nombre d’actifs

(Emp T2)

Ratio  emplois sur actifs

Vitry

22,4%

28,3%

27 168

41 029

0,66

Val de Marne

19,2%

26,5%

513 678

664 935

0,77

Ivry

23,8%

18,3%

33 417

28 888

1,16

Choisy

17,1%

35,9%

9 965

19 800

0,50

Orly

26,7%

33,7%

27 035

10 219

2,65

 

 

IMGP0294.JPGBien entendu, il faut prendre en compte des situations particulières comme la proximité de PARIS, commune (département) limitrophe d’IVRY par exemple. Nous mesurons bien que cette réalité d’un travail en dehors de la commune et du département de résidence caractérise l’ensemble du Val de Marne. La concentration des emplois sur PARIS et dans les hauts de Seine est une réalité subie par les vitriots notamment.

 

Certes, la réalité des réseaux de transports en commun présents et à venir est une donnée fondamentale en région parisienne.

 

Cependant, il n’est pas acceptable que le Val de Marne et des communes comme Vitry aient un déficit d’emploi au regard du nombre d’actif.

 

Il n’est pas inexorable que les vitriots fassent des kilomètres pour aller travailler, quelques soient les temps de transports.

 

Au demeurant nous savons, historiquement, que les nouvelles lignes de transports, dès lors que ne sont pas mis en place des moyens pour imposer des logements accessibles financièrement (des logements locatifs sociaux), peuvent contribuer à un éloignement géographiques des populations les plus défavorisées.

 

Le réseau de transport programmé par la Société du Grand Paris et le Syndicat de transports Régionaux (Conseil Régional), s’il n’est pas accompagné d’une relocalisation des empois notamment dans le Val de Marne, et spécialement dans la vallée de la seine, aura pour conséquences de déplacer quotidiennement les salariés sans garantir, à terme une réduction des temps de transport et surtout des quartiers et des villes qui ne seraient pas animés en journée. Il ne faudrait pas que le réseau de transport développe le phénomène diversifié de « cités dortoirs »….

 

Cette réflexion vaut pour la dynamique de localisation des emplois et des logements au sein du territoire de l’OIN, tel que le programme l’Etablissement Public d’Aménagement du pôle Orly Rungis Seine Amont (E.P.A.O.R.S.A).

 

J’ai déjà longuement développé cette inquiétude. Le calendrier de préparation et de mis en oeuvre opérationnelle me confirme dans cette crainte. Ce sont, pour les proches années, plus des logements qui sont programmés que des localisations d’emplois.

Pour Vitry, la réalisation de la ZAC au sud de la RD 5 ( ex RN 305) et de la ZAC sein du domaine CHERIOUX permettront peut être d’atténuer le processus. Nous devons y être attentif.

 

A ce stade je ne peux que renouveler l’exigence que l’OIN garantisse sans délai les conditions de développement d’emplois diversifiés sur notre territoire. Cette exigence vaut également pour une ville comme Choisy le Roi.

 

La situation d’ORLY est remarquable. Cependant elle est bien moins spectaculaire que celle de la commune de RUNGIS (28 432 emplois pour 3 133 actifs et 4 190 habitants)

 

La localisation des emplois sur un territoire donnée générait indirectement des recettes de taxe professionnelle. Cependant celle-ci était assise pour une part importante sur les montant des immobilisations. C’est ainsi que Vitry se trouvait avec un ratio des recettes de taxe professionnelles (par habitant) élevées. La présence d’entreprises dotées d’immobilisations conséquentes (EDF, SNCF et surtout SANOFI) procurait des recettes conséquentes

 

Avec les nouvelles règles d’imposition locale des entreprises, le type d’activité et le nombre d’emploi localisé sur le territoire aura une influence sur l’évolution de ces recettes.

C’est pourquoi, au delà de l’objectif d’un aménagement « harmonieux du territoire » nous devons veiller aux conditions de ne pas subir complètement les évolutions récentes des recettes fiscales des communes. Bien entendu nous ne devons pas baisser les bras et créer les conditions politique d’une réforme plus juste des finances locales afin de limiter réellement les disparités actuelles entre communes. Mais, je crois avoir été clair, cette question de la localisation des emplois, vis-à-vis des logements est un principe structurant d’un aménagement équilibré.

 

La dynamique de création d’une communauté  d’agglomération entre IVRY, VITRY, CHOISY et si possible, de mon point de vue avec ORLY, nous permettrais d’agir de manière concertée.

A voir si les conseillers municipaux et les citoyens seront à ce propos associés.

 

Cette note, comme toutes celles que je mets enligne sur ce bloc notes, a pour obkectif de nourrir la réflexion. Alors bon appétit !  

31/07/2011

VITRY sur Seine, au cœur des inégalités en matière de formation et d’éducation.

IMGP0292.JPG

 

Je poursuis la publication d’une série de notes sur des données statistiques issues de l’INSEE, relatives à VITRY.

 

 

Auparavant, je souhaite exprimer quelques remarques générales sur les statistiques:

 

Les statistiques, leur fiabilité et leur exploitation, doivent être des éléments d’aide aux décisions politiques. Il faut pour cela que les « pouvoirs politiques » veuillent bien favoriser leur élaboration et en tenir compte. Il reste alors la question des choix et des priorités.... sociales, écologiques et économiques !


A ce propos, je garderais toujours en mémoire le traitement et l’usage des statistiques dans l’Union soviétique… : les chiffres étaient faux et manipulateurs, comme c’est le cas dans la plupart des dictatures (Cela m’a bien marqué quand j’étais étudiant).

 

Actuellement, en France, l’Etat cherche à « casser » l’INSEE, cet outil remarquable. Dans le contexte de ce qui est appelé RGPP (révision générale des politiques publiques), l’Etat n’a pour obsession, la réduction des effectifs et des missions des services publiques.

 

Grâce aux compétences mais aussi au statut des employés de l’INSEE, les fonctionnaires en charge de cette mission remplissent un service public remarquable… Continuons d’utiliser leur production avec réflexion et prudence!

 

Observons, maintenant, quelques chiffres concernant l’éducation et la formation.

Ils confirment que notre ville connaît une situation préoccupante de par les inégalités constatées. Cette réalité oblige la formulation d’exigences fortes vis à vis de l’éducation nationale :

 

Au-delà de la question des disparités de revenus, préoccupation fondamentale, évoquée précédemment, une attention particulière doit être portée au « taux de scolarisation » et « au niveau de formation ».

J’ai souhaité, à cette occasion, comparer Vitry avec le département du Val de Marne et quelques communes limitrophes. Vous retrouverez Ivry, Choisy, annoncées par les maires concernés comme devant faire d’une « intercommunalité » à venir et Orly qui logiquement pourrait faire partie de celle-ci.

 

Les statistiques ci-dessous révèlent à Vitry sur Seine :

1) une situation marquée par une scolarisation faible des jeunes de 18 à 25 ans. Elles expriment une participation inégale à l’objectif « historique » d’élévation du niveau de formation.

2) une population spectaculairement sous diplômée. Selon ce critère, les chiffres sont édifiants.

 

Soit ces données sont considérées comme une fatalité, soit des moyens sont déployés pour combler cette situation. A cet effet, des moyens doivent être mis en œuvre pour former les plus jeunes afin de permettre que la génération suivante  puisse se trouver dans une situation plus proche de celle en vigueur dans le département et dans la pays. Dans le même temps  

 

En tout cas, voilà une réalité qui devrait interpeller le « pouvoir politique national ».

A nous, élus locaux, d’en être les porteurs et aux députés de s’en emparer !

 

 

Voici donc quelques chiffres qui mettent en lumière le taux de scolarisation et le niveau des diplômes détenus par les vitriots.

 

IMGP0291.JPGAu demeurant, dans l’ensemble des développements qui vont suivre, il ne faut pas perdre de vue que les chiffres départementaux sont bien une moyenne. Par définition, ils ne font pas apparaître la situation de certaines communes particulièrement « favorisées ».

 

 

I) S’agissant de la scolarisation selon les tranches d’âge,

 

Incidemment je relèverais la part de la population scolarisée d’une part chez les hommes et d’autre part chez les femmes (toujours en 2008).

 

Chez les 15 - 17 ans,

à Vitry   le taux de scolarisation pour la tranche d’âge considérée est de 96,9  % , 96,4 % des hommes et 97,5 % chez les femmes

dans le Val de Marne  97 %

à Ivry, 97,3 %

à Choisy 96,1 %

à ORLY 96,7 %

Le principe de la scolarisation obligatoire jusqu’à 16 ans, est ici perceptible, et quelque soit la localisation, même s’il est interpellant de constater un % relativement plus faible dans les communes citées au regard du Val de Marne. C’est certainement le signe d’un décrochement dès la fin de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.

 

Chez les 18 – 24 ans,

A Vitry le taux de scolarisation pour cette tranche d’âge est de 54,7%,  53,3 % chez les hommes et 56,1% chez les femmes.

Dans le Val de Marne le taux de scolarisation est de 58%. C’est pour cette tranche d’âge que l’écart est le plus spectaculaire… 

A noter que l’écart entre les hommes et les femmes est, dans le Val de Marne, légèrement plus important (4,1 points et 2,8 simplement à VITRY): 55,9 pour les hommes et 60% pour les femmes.

Quelque soit le sexe, pour l’ensemble, la part des scolarisés, selon la tranche précitée, est :

à Ivry 61,6%

à Choisy 49,2%

à ORLY 47,6%

 

A ce stade il serait intéressant de regarder le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans (à noter que les chiffres de l’Insee dont je dispose s’intéressent à cette tranche puis à celle des 25 - 54 ans. De ce fait, il n’est pas possible de s’intéresser à la tranche des 25 – 29 ans) :

A Vitry, le taux d’activité de cette tranche d’âge est de 42,9%    avec un taux d’emploi de 30,8%

Dans le Val de Marne il est de   41,9 % avec un taux d’emploi de 33%

A Ivry, il est de 42,9% avec un taux d’emploi de 34,3%

A Choisy, 50,6 % avec un taux d’emploi de 40,7%

A ORLY, 45,2 % avec un taux d’emploi de 30,6%

 

Ces derniers chiffres révèlent une corrélation naturellement inversée entre taux de scolarisation et taux d’activité…Par contre ils mettent bien en lumière que le taux d’emploi est le plus faible dans les villes ayant un taux de scolarisation le plus faible. Ce n’est pas une « découverte ». C’est en tout cas une confirmation bien tangible d’une situation sociale bien dégradée.

 

 

Chez les 25 – 29 ans,

Pour Vitry, le taux de scolarisation est de 9,6 %. Par ailleurs, la tendance est inversée quant au taux de scolarisation selon le sexe, 11,3% chez les hommes et 8,2% chez les femmes.

Dans le Val de Marne pour la tranche des 25 - 29 ans le taux de scolarisation est de 10,1%, 9,6% chez les d’autres paramètres pour avoir une analyse pertinente.

Sur cette tranche d’âge, la part des scolarisés est la suivante :

à Ivry, 15,7%

à Choisy 8,9%

à ORLY 4,6%

 

 

II) Sur le niveau des diplômes détenus :

 

L’INSEE comptabilise la proportion de non diplômés et de diplômés :

Proportion de personnes sans aucun diplôme :

A VITRY : 28,5%, (29,3% pour les hommes, et 27,9 % pour les femmes)

Dans le Val de Marne, 18,6%, 19,2% pour les hommes et 18% pour les femmes

à Ivry 25,7%

à Choisy 23,9%

à ORLY 29,5 %

Dans ce domaine l’écart entre VITRY et ORLY, avec la moyenne départementale est spectaculaire : Dix points d’écart en % ! Une proportion moitié plus importante !

 

 

Proportion de personnes ayant un baccalauréat ou un brevet professionnel et n’ayant pas de diplôme supérieur :

A Vitry : 15,1%, (14,5%  pour les hommes et 15,6% pour les femmes).

Dans le Val de Marne, 17,3%, 16,7% pour les hommes et 17,7% pour les femmes

à Ivry 17 ,7 %

à Choisy 17,4%

à ORLY :15,2 %

 

Proportion de personnes ayant un diplôme de niveau supérieur à bac + 2 :

A Vitry : 11,6%  (12,7% pour les hommes et 10,6% pour les femmes)

Dans le Val de Marne, 18,9 %, 20,6% pour les hommes et 17,5% pour les femmes

à Ivry 10,4 %

à Choisy 13,4 %

à ORLY 7,5 %

 

Cette statistique est également impressionnante. Selon ce critère Vitry est placé « devant » Ivry et Orly mais derrière Choisy et surtout la moyenne du Val de Marne. Elle révèle des écarts importants.

 

 

Cette note peut paraître ardue en raison du nombre de chiffres livrés à votre réflexion. Elle est néanmoins utile pour avoir à l’esprit des réalités marquantes de notre ville.

 

 

 

 

28/07/2011

Vitry marquée par des revenus extrèmement faibles

Vitry est marquée, toujours en 2008 par des revenus particulièrement faibles par foyer fiscal. : le revenu net déclaré est de 19 571 à VITRY contre 26 615 pour le département soit inférieurs de plus du quart (26%).

A IVRY cet indicateur est à 19 234€. A  CHOISY le Roi il  est de 20 982 € et de 18 940 € à ORLY.

51,3% des foyers fiscaux sont imposables contre 62,3% pour le département

Les revenus moyens pouvant cacher des situations extrêmes, il convient de s’intéresser au revenu médian. C’est une statistique spectaculaire :

à VITRY, en 2008, 50% des ménages ont un revenu annuel déclaré  inférieur à 15 851 €  soit 1320 € par mois. Cette valeur annuelle est de 15 913 € à IVRY, 17 877 € à Choisy le Roi et 15801 à ORLY.

A Vitry, le dernier décile (les 10% des ménages ayant les revenus les plus élevés) concerne des revenus supérieurs à 33 028 € par an. Cette valeur est de 33 996 € à IVRY et de 35 251 à CHOISY le Roi et 30 429 à ORLY.

Cette réalité première doit nécessairement être prise en compte pour toute politique présente et à venir. Elle pose la question de l'accès à l'emploi, des  écarts de revenus ainsi que des moyens que l'Etat met à disposition afin d'assurer une "équité" républicaine.